Litchis
Une campagne plus conforme à la moyenne
La campagne a débuté début novembre avec l’entrée en lice des origines Ile Maurice, Afrique du Sud, Madagascar, Mozambique et La Réunion qui revient en force.
La campagne a débuté début novembre avec l’entrée en lice des origines Ile Maurice, Afrique du Sud, Madagascar, Mozambique et La Réunion qui revient en force.
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L’été austral dans la zone de l’océan Indien a été marqué, cette année, favorisant une récolte de litchis globalement plus abondante qu’en 2017. Toutefois, la dégradation des conditions météorologiques dans les dernières semaines avant la récolte a modulé ponctuellement les prévisions, initialement optimistes comme en Afrique du Sud. Une vague de sécheresse a ralenti le grossissement des fruits, limitant ainsi le potentiel de litchis exportables. En revanche, l’Ile de La Réunion, presque absente des marchés l’année dernière, revient en force cette campagne, avec des prévisions plus conformes à la normale.
D’abord proposés à des prix élevés pour les premiers arrivages en novembre (10 à 14 €/kg pour les fruits frais et 8 à 9 €/kg pour les fruits égrenés/traités), les litchis se sont ensuite vendus à la baisse au fur et à mesure du développement de l’offre.
Début décembre, les cours s’établissaient autour de 5 à 7 €/kg pour les fruits frais et 4-5 €/kg pour les fruits égrenés/traités. Cette baisse de tarif entraînait la diminution rapide des quantités fournies par Madagascar qui parvenaient à leur seuil de rentabilité face à la concurrence des fruits d’Afrique du Sud, du Mozambique et de l’Ile Maurice.
Cette première phase de campagne, axée sur le litchi transporté par voie aérienne, s’est avérée assez morose en raison des prix élevés proposés au stade de détail. Les mouvements sociaux ont également perturbé les conditions de marché. Leur importance à La Réunion a fortement gêné l’expédition des fruits avec la fermeture de l’aéroport durant plusieurs jours, ainsi que toute l’activité de la filière locale par le blocage des routes. Ces mouvements ont également impacté les approvisionnements, entraînant des annulations de commandes de certains distributeurs. Les transports vers les commerces de détails ont été particulièrement affectés par les blocages routiers, provoquant retards ou suspension des livraisons. Enfin, la baisse de fréquentation des magasins par les consommateurs durant les week-ends s’est nettement ressentie sur les ventes des fruits.
Madagascar demeure le principal fournisseur de litchis des marchés européens, avec des prévisions de campagne identiques aux années précédentes. Après une campagne "avion" plus limitée, l’offre de la “Grande Ile” repose sur la programmation de deux navires conventionnels d’environ 7 500 t chacun. Le premier d’entre eux a été réceptionné en milieu de semaine 50, permettant l’approvisionnement des grandes chaînes de distribution pour les deux week-ends précédant les fêtes de Noël. Le second, attendu en début de semaine 5, permettra le réapprovisionnement des magasins pour la fin d’année. La campagne de Madagascar se poursuivra ensuite en janvier/février 2019, avec l’arrivée de fruits transportés par conteneurs maritimes avec des quantités de 2 000-2 500 t, portant le total exporté autour de 18 000 t.
La grande inconnue de cette campagne est de savoir quel sera l’accueil du produit par les consommateurs dans cette période de fêtes troublée…
Les mouvements sociaux ont impacté les approvisionnements, entraînant des annulations de commandes.