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Melon - Bilan 2011
Une campagne melon influée par la météo

La précocité du Sud-Est, en pleine concurrence avec le Maroc et l’Espagne, puis l’arrivée rapide du Sud-Ouest et du Centre-Ouest provoquent un télescopage de l’offre, suivi en août d’un creux de production. Le bilan de cette campagne s’avère décevant pour la filière.

Une météorologie printanière, exceptionnellement chaude et ensoleillée, incite les producteurs à emblaver très tôt. Ceci renforce la précocité des cultures dans tous les bassins. A partir de mai, des périodes pluvieuses et froides entraînent des reports de plantations et des déficits de nouaison. En juin, le Sud-Est entre en concurrence avec l’Espagne et le Maroc. En juillet, l’arrivée du Centre-Ouest et du Sud-Ouest entraîne une saturation des circuits de distribution. En août, les producteurs subissent des creux de production provoqués par le manque de floraison. Enfin, en septembre et durant la première quinzaine d’octobre, l’offre devient à nouveau importante car les perturbations climatiques du début de l’été ont amené certains producteurs à différer leurs plantations jusqu’au début de juillet. Ceci contribue à rallonger la saison. En revanche, les surfaces demeurent identiques aux prévisions et aux années antérieures.

Des pertes estimées à 30 % du potentiel
Les variations climatiques, principalement caractérisées par des épisodes de temps beau et chaud, suivis de périodes pluvieuses et froides, occasionnent des pertes importantes dans les melonnières. La perte, provoquée par le manque de nouaison et par les maladies, est estimée à environ 30 % de la production potentielle. Néanmoins, le marché reste suffisamment approvisionné, notamment en juillet et en septembre, compte tenu du manque de consommation. Cette campagne 2011 difficile, marquée également par l’augmentation des attaques de fusariose dans les melonnières, va certainement entraîner une large réflexion sur les surfaces à emblaver durant les prochaines années.

Des coûts de production de plus en plus importants
En conséquence de l’augmentation du prix du pétrole, les producteurs subissent une forte hausse des frais d’emblavement de leurs cultures. Les charges pour le plastique (paillages, bâches de couvertures de 800 et 500 trous), pour les engrais et pour les produits phytosanitaires deviennent de plus en plus élevées. La mise en production d’une culture de melon demande une forte mobilisation de capitaux et génère donc des risques financiers grandissants. Durant cette saison, les coûts de main-d’œuvre sont en hausse dans les exploitations en raison des pertes de production particulièrement grandes provoquées par le tri très important à réaliser au champ et dans les stations durant l’arrière-saison.

Des surfaces et une production en baisse
Les surfaces en melon totalisent 14 120 ha et sont globalement en baisse (- 4 %) pour cette campagne 2011. Les surfaces de plein air reculent de 6 % et celles d’abris bas de près de 3 %. Les surfaces sous serre progressent de 2 % mais elles ne représentent que 5 % du total des surfaces. Elles se situent pour l’essentiel dans le Sud-Est où elles représentent près de 12 % des surfaces. Tous les bassins de productions sont également en recul : - 2 % dans le Sud-Est à 5 907 ha, - 6 % dans le Centre-Ouest à 5 006 ha et - 5 % dans le Sud-Ouest à 3 171 ha. Avec un volume de 262 000 t, la production nationale est en recul de 6 %. Sur l’ensemble de la campagne, les rendements ont été en baisse dans le Centre-Ouest et le Sud-Ouest, deux bassins où les cultures de plein champ sont importantes, et ont été nettement impactés par les conditions météorologiques défavorables de l’été. La production chute plus fortement dans le Sud-Ouest (- 14 % à 49 727 t). Elle est également en baisse dans le Centre-Ouest (- 9 % à 86 773 t). Seul le Sud-Est est stable avec une production de 124 386 t.

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