Aller au contenu principal

Bilan 2009 - France
Une campagne de commercialisation délicate

Dès le début de la campagne, la commercialisation du melon a été difficile avec des niveaux de prix durablement bas par rapport à ceux de l’an passé.

Les surfaces en melon pour la campagne 2009 sont en légère baisse par rapport à celles de 2008. Tous les bassins de production sont concernés par cette baisse sauf le bassin du Sud-Est. Au niveau national, les surfaces sous abri bas progressent de plus de 1 %, les surfaces sous serre et celles de plein champ sont en diminution de plus de 4 %. Malgré la baisse des surfaces, la production nationale est en hausse par rapport à l’an passé car de meilleurs rendements sont obtenus quel que soit le mode de culture. Le volume total obtenu pour la campagne 2009 atteint les 287 000 t, soit une hausse de 8 %. Tous les bassins de production sont concernés par cette hausse de production et plus particulièrement le Centre-Ouest.
Les températures clémentes permettent une belle et bonne production jusqu’à la fin de la campagne. Toutefois, les exploitations en cultures non irriguées ont fini par être pénalisées par le manque de précipitations favorisant une production de melons de petits calibres.

La chaleur perturbe le calendrier de commercialisation
Très rapidement le retour de la chaleur permet de rattraper le retard du début de campagne. Les températures clémentes qui s’installent durablement à partir de la mi-juillet provoquent une arrivée massive et précoce des productions annulant le décalage à la plantation mis en place par les producteurs. Cet excédent (+ 18 %) durant cette période participe au déséquilibre du marché. De ce fait, localement, des melons n’auraient pas été récoltés cet été. Sur cette fin de campagne, les volumes diminuent nettement (- 33 %) par rapport à l’an passé à la même période. Quelques problèmes sanitaires sont signalés. Mais heureusement, la campagne de melons est pratiquement terminée.

Le blocage des centrales d’achat perturbe le début de campagne
Dès le début, la campagne de commercialisation du melon a été difficile. Une consommation peu dynamique et une concurrence des produits importés d’Espagne et du Maroc expliquent, dans un premier temps, cette situation. Le blocage des centrales d’achat par les laitiers a pu également perturber l’écoulement du produit. En juin, le marché s’est montré brièvement un peu plus actif, soutenu par des actions promotionnelles et une météo plus favorable à la consommation du melon. L’équilibre du marché a ainsi été retrouvé face à une offre nationale en hausse. En juillet, l’offre nationale a rapidement et massivement augmenté. La demande n’a pas été suffisante pour écouler le produit. Les melons de gros calibres sont davantage pénalisés. Le marché a été déséquilibré et les stocks ont été en constante augmentation. Les mises en avant et les engagements des distributeurs ont toutefois soutenu l’activité, assainissant finalement le marché.
Fin juillet-début août, le marché est un peu plus actif avec une offre plus limitée et une demande plus intéressée. Les prix sont restés toutefois assez bas avant de remonter en août. En effet, les engagements et actions promotionnelles ont permis au marché de s’équilibrer. En cette fin de campagne, avec la forte baisse des volumes de septembre et l’été qui se prolonge sur la quasi-totalité du pays, les prix se maintiennent au-dessus de la moyenne quinquennale. Cette reprise tardive ne suffit pas à sauver le bilan de commercialisation 2009. L’indicateur du chiffre d’affaires début octobre se situe en net retrait par rapport à l’an passé (- 17 %). Cette situation difficile est toutefois différente selon les bassins. Le Centre-Ouest, après un début délicat, semble mener cette année une campagne correcte tirée à la fois par une forte hausse de la production et des niveaux de prix plus élevés que dans les autres bassins.

Les plus lus

Parsada : ouverture ce 12 avril d'un appel à projets porté par FranceAgriMer

Initié au printemps 2023, le Plan stratégique pour mieux anticiper le potentiel retrait européen des substances actives et le…

Fraises hors sol cultivées en France
Fraise française : un bon début pour la commercialisation... à poursuivre

En retard par rapport à l’an dernier, la saison de la fraise française a bien commencé d’autant que la fraise espagnole est…

Prix des fraises françaises : il n'est « pas lié aux faibles quantités espagnoles », revendique l’AOPn

Les fraises espagnoles sont pour le moment quasi absentes de nos étals français. Pourtant, ce n’est pas cette absence ou cette…

PNR BARONNIES PROVENCALES
L’IGP Abricot des Baronnies sur la rampe de lancement

L’abricot des Baronnies, qui attendait ce printemps la toute dernière validation de son IGP, est d’ores-et-déjà en ordre de…

production de chou-fleur en Bretagne
Sica Saint-Pol de Léon : un chiffre d'affaires en hausse malgré les intempéries et la baisse des volumes

L’année 2023 a été très compliquée au niveau climatique, entraînant une baisse des volumes, mais avec un chiffre d’affaires de…

Le syndicat de défense de la pomme de terre primeur du Roussillon réfléchit aussi à pouvoir vendre la Béa du Roussillon non lavée.
Pomme de terre primeur : pourquoi la Béa du Roussillon veut modifier son cahier des charges ?

Parmi les pommes de terre primeur, la Béa du Roussillon AOP veut modifier son cahier des charges pour pouvoir profiter du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes