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Production - Asperge
Une campagne 2011 qui s’annonce normale

Les prévisions de récolte ne sont pas encore finalisées par l’AOP Asperges, mais l’année s’annonce, à moins de calamités climatiques, dans les normales de saison.

« La récolte devrait débuter fin février-début mars dans la Sud-Est et devrait être plus active la première quinzaine du mois, explique Christophe Paillogue, président de l’AOP et producteur d’asperges dans les Landes. L’année sera plus précoce que la précédente qui avait connu de nombreux aléas. » En effet, un hiver tardif et froid avait entraîné, par exemple, un retard de plus d’un mois du début de récolte dans le Sud-Est, mais ce phénomène avait été commun à toutes les origines (Espagne, Grèce) selon le SNM. De ce fait, la production française avait totalement raté la mise en place de l’asperge des fêtes de Pâques (semaine 14), date clé pour la production. « La fin du mois d’avril avait été très beau, souligne Céline Genty, animatrice de l’AOP. La production dans le Sud-Est s’est emballée, alors que le mois de mai s’est avéré froid, ralentissant la consommation. Au final, suivant les bassins du Sud-Est, ceux-ci se sont retrouvés avec des rendements très faibles, mais entre 60 et 70 % des volumes à commercialiser sur trois semaines. Les volumes étant peu significatifs pour les fêtes de Pâques, les prix ont démarré très haut mais se sont littéralement effondrés en très peu de temps. Les prix expédition (HT) du SNM se situent à 11 € en semaine 14 et seulement 3 en semaine 17. La chute a été plus forte que les années précédentes. La seconde leçon à en tirer, d’après les relevés détails du SNM, c’est que les écarts expédition/magasins ont été plus importants que l’année précédente, et plus marqués quand les prix étaient au plus bas. Ce qui signifie que le consommateur n’a pas profité de la baisse des prix. » Le SNM conclut en précisant que « l’asperge française a été très peu présente sur les rayons en 2010. L’offre nationale est en déclin notamment sur les terroirs de Sud-Est (- 30 % vs 2009) et en stagnation pour le Val de Loire et le Sud-Ouest. A noter aussi que l’Espagne et le Maroc ont été moins présents que sur la campagne précédente. »
Cette année, la récolte pour les membres de l’AOP devrait se situer autour de 3 000 t au minimum. L’AOP Asperges regroupe essentiellement des structures du Sud-Ouest et du Sud-Est (Paca et Languedoc-Roussillon). « La production d’asperges est très atomisée et les exploitations, souvent petites, incitent les producteurs à la vente directe. Nous n’avons pas une vision très claire du potentiel français, ajoute Christophe Paillogue. Le recensement agricole devrait nous en apprendre plus. Agreste estime la production à 18 000 t, soit approximativement 6 600 t pour le Sud-Ouest et 5 700 t pour le Sud-Est, mais nous pensons que ces chiffres sont surévalués (aucunes données pour le Val de Loire et l’Alsace). Pour notre part, nous estimons qu’elle se situe autour de 12 000 t. »

Une consommation annuelle de 580 g
Le Val de Loire et l’Alsace n’ont pas rejoint l’AOP. « Nous travaillons sur la base d’adhésions volontaires. Nous avons rencontré les producteurs de ces deux régions et certains sont venus à l’AOP. Celle-ci en est au début de sa troisième année d’existence et nous devons faire nos preuves. » L’espoir de Christophe Paillogue est de voir l’asperge reprendre des parts de marché. « La tendance chez les opérateurs est un repli vers le marché intérieur. Il ne faut d’ailleurs plus compter avec le marché allemand sur lequel la guerre des prix fait rage entre l’Italie et la Grèce et se ferme au moment où l’asperge allemande qui progresse encore se termine. En revanche, sur le marché français nous pouvons reprendre des parts de marché. L’asperge précoce marocaine n’a pas été à la hauteur et, l’an dernier, l’Espagne a connu des problèmes climatiques et les producteurs sont découragés par le manque de rentabilité du produit. C’est ce qui nous amène à penser que nous pouvons garder la main, notamment grâce au travail qui est fait avec des marques qui gagnent en notoriété ou encore les signes de qualité. »
Pour gagner de nouveaux consommateurs (la consommation des ménages n’est que de 580 g/an) l’AOP va lancer une campagne de communication. « Il s’agit d’une campagne qui vise à simplifier l’image de l’asperge auprès du consommateur, explique Céline Gentil. Pour beaucoup, l’asperge reste un produit festif, élitiste, difficile à cuisiner et nous souhaitons faire sauter des freins à l’achat. »

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