Sud-Est
Une campagne 2007 précoce pour l’asperge
Atypique est le qualificatif employé par les professionnels pour décrire la campagne asperges lors de la journée organisée par le CEHM.
« Nous avons connu,a souligné Christian Jullien du SNM, la campagne la plus précoce depuis 2003. Ce phénomène s’est reproduit dans toutes les régions de production et même dans d’autres pays producteurs comme la Grèce, les Pays-Bas ou l’Allemagne dont la production est arrivée avec quinze jours d’avance. » Dans le Sud-Est, la campagne a démarré le 5 mars, (les 19-23 mars sur les trois dernières campagnes) avec un prix sortie station supérieur à 2003-2004 et 2005. Le niveau de prix est resté important les deux premières semaines avec un développement de l’offre à partir de la semaine 10, avant de connaître un tassement des prix en semaines 11 à 13. « Le marché a été difficile en Italie et, en raison de la très forte pression de la Grèce en Allemagne, il n’a pas été possible d’exporter avant Pâques. A ce moment, les resserres en stations ont atteint jusqu’à 60 % des volumes. Ce n’est qu’en semaine 13, à l’approche des fêtes de Pâques que le marché est devenu très actif, avec une remontée de prix. » Avec une montée en production de tous les bassins français et du Nord de l’Europe (les volumes ont été doublés) une nouvelle baisse des prix a été constatée. A nouveau (S. 16/18) les resserres ont été très importantes dans le Sud-Est (60 à 70 % des stocks) alors que le Sud-Ouest en pleine production dégageait le surplus sur les circuits courts. L’offre du Sud-Est a commencé à décroître en semaine 19 pour aboutir à un déréférencement total en semaine 22, alors que d’autres bassins poursuivent jusqu’en juillet. « En conclusion,devait préciser Christian Jullien, les faits marquants auront été la précocité de toutes les régions, un resserrement dans le calendrier et une baisse des exportations. L’effet précocité, corrélé aux prix, a joué au stade détail, mais si les moyennes départ station pour la 16/22 violette ont été supérieures aux deux années précédentes, les résultats sont très hétérogènes selon les exploitations. »
Moins apprécié du public, son commentaires sur les indicateurs de prix. « Les indicateurs de prix n’ont jamais été inférieurs aux seuils anormalement bas. » Au niveau prix de détail, le SNM a relevé le différentiel le plus important en semaine 16. Par ailleurs, le taux de promotion est l’un des plus bas du panel : avec 11 % l’asperge se situe juste au-dessus du poireau (6 %) et de la cerise (8 %). C’est moins que la laitue, la courgette, l’abricot ou la pêche. Par ailleurs, devait souligner Marie-Josée Etienne, responsable produit BRM, « l’asperge reste un produit consommé surtout par les plus de 35 ans. C’est préoccupant et l’objectif est d’essayer de fidéliser les jeunes ménages. »