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Sud-Est
Une arrivée sur le marché beaucoup plus rapide qu’à l’ordinaire pour les cerises

Une avance de maturité de cinq à sept jours, des calibres particulièrement petits, la cerise française a du mal à trouver sa place sur les rayons.

Le secteur de la cerise vit des heures pénibles liées à la conjonction de plusieurs facteurs. D’une part, une avance de maturité de cinq à sept jours par rapport à une année normale. Ce qui fait beaucoup par rapport à l’an dernier où le retard était de presque quinze jours. De ce fait, le fruit a eu du mal à trouver sa place sur les rayons. Par ailleurs, les calibres sont particulièrement petits (majorité de 22) mais les prix à la consommation sont restés élevés en dépit d’une baisse très forte au stade détail. Ce qui explique que le consommateur ne soit pas au rendez-vous, en dépit d’une bonne qualité de la récolte. Raison pour laquelle, la semaine dernière, la FNPF a lancé un communiqué à destination du grand public afin de sensibiliser le consommateur. « Nous sommes dans un marché à deux vitesses, explique François Soubeyran, référent cerise à la FNPF. D’une part, il y a le problème des petits calibres, l’autre relève de l’organisation commerciale. Les opérateurs qui n’ont pas de programme avec les enseignes se tournent vers les marchés de gros qui sont à saturation et ne peuvent absorber tous les volumes. D’où une baisse des prix payés producteurs, comme du 1,40 € pour de la Burlat 24 et 1,10 € pour de la 22. Ce n’est même pas le prix de revient. C’est un désastre et je ne vois pas comment les prix pourraient remonter au cours de la saison. » Selon Alexandra Lacoste, responsable de l’AOPn cerises, « il n’y a pas véritablement de collision entre les bassins de production, mais une arrivée sur le marché beaucoup plus rapide qu’à l’ordinaire. La situation devrait s’améliorer cette semaine avec la fin de Burlat et l’arrivée des cerises à chair ferme. Et des animations devraient aider à l’écoulement de la marchandise. La récolte à venir est de belle qualité et l’hétérogénéité des prix devait s’estomper. Quoi qu’il en soit, cette semaine sera déterminante. » La FDSEA 84 a organisé, le week-end dernier, une vente à prix « raisonnables et attractifs » selon les organisateurs et 250 kg ont été écoulés dans la matinée au prix de 3 €/kg. Par ailleurs, le syndicat a organisé des visites d’exploitation cerise et melon, une espèce qui, elle aussi, est à la peine. Rien de très bon donc, avec l’arrivée des abricots qui vont encore alourdir le marché. Et une campagne fruit d’été qui commence avec des prix au ras des pâquerettes, n’est pas un très bon signe pour la suite de la saison.

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