Programme “Un fruit à la récré”
Une aide enfin forfaitisée pour déployer le programme
Un dispositif plus lisible pour les collectivités et les fournisseurs devrait dynamiser la mise en place du programme ”Un fruit à la récré“ notoirement trop peu utilisé jusqu'à présent.
Le Ministère de l'Agriculture a annoncé le 3 juillet la mise en place d'un dispositif rénové pour le programme “Un fruit à la récré”. Point principal : les modalités de financement des fruits et légumes et des mesures d'accompagnement pédagogique sont rendues plus simples au travers de la mise en place d'une aide forfaitaire. Certains points sont précisés : minimum de six distributions par trimestre, accompagnement pédagogique au moins une fois par trimestre, affichage obligatoire dans chaque établissement participant (voir photo)... Le conseil spécialisé fruits et légumes de FranceAgri-Mer a donné un avis favorable à ce programme actualisé applicable dès la rentrée 2015-2016. Pour Laurent Grandin, vice-président d'Interfel, qui avait tiré la sonnette d'alarme l'année dernière (cf. fld hebdo du 17 septembre 2014), cette annonce a le goût de la victoire : « C'est l'aboutissement d'un an d'efforts par l'interprofession qui a porté collectivement ce projet. Avec le temps, le ministre a pris la mesure des enjeux liés au programme “Un fruit à la récré” et a pesé de tout son poids pour qu'il avance. Des discussions que nous avons eu avec FranceAgriMer est sorti un projet sensé qui reprend l'idée d'un forfait simplifié que l'interprofession soutenait. Avec une telle articulation, il va être possible de déployer de façon significative les actions dès la rentrée prochaine. » Mais le diable se cache souvent dans les détails. Par exemple, il y a l'imputation de la TVA dans le cadre d'une subvention européenne. Mais cela est de l'ordre du fiscal et ce n'est pas spécifique au programme “Un fruit à la récré”. Néanmoins, l'inteprofression reste vigilante sur tous « dérapages » qui pourraient intervenir. Plus délicat, la récupération des documents : « Nous ne pensons pas que cela soit à l'opérateur – grossiste, détaillant, ou grande distribution qui s'intéresse au projet - de récupérer les informations sur l'effectivité de la distribution des fruits et légumes aux enfants, particulièrement auprès du chef d'établissement. Nous plaidons plutôt pour une centralisation auprès du maire ou de l'acheteur public », précise Laurent Grandin. Sur le programme européen “Un fruit à la récré” (150 M€), la France reçoit cette année 15 M€ (contre 12 M€ précédemment). La Commission européenne a aussi porté son niveau d'intervention à 76 % pour la France, tout en laissant aux acteurs du commerce porter les projets.