Languedoc-Roussillon
Un verger à la baisse depuis dix ans
En pêche, le Languedoc-Roussillon reste le premier verger en France mais laisse la première place du podium à Rhône-Alpes pour les abricots.
Selon les données Agreste en date de juin 2012, le verger du Languedoc-Roussillon est en baisse depuis dix ans, avec une perte de plus de 5 000 ha. Sur la même période, le nombre d’exploitations s’est considérablement réduit passant de 7 700 à 5 400 unités. Les petites exploitations (1,4 ha) sont toujours nombreuses mais elles n’exploitent que 12 % des surfaces. A l’opposé, la majorité des superficies en vergers est cultivée par moins de 400 exploitations ayant une surface moyenne en verger de 23,6 ha. Dans ce schéma, seules les châtaigneraies sont stables et seules les oliveraies progressent avec près de 1 500 ha plantés au cours de la dernière décennie. Cependant, le verger de pêchers du Languedoc-Roussillon reste le premier verger en France et le second pour l’abricot. En pêche, il représente 46 % des surfaces, loin derrière les régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur qui détiennent respectivement 22 et 21 % du verger. Mais c’est également celui qui a le plus régressé, passant en dix ans de 9 700 ha (en 2000) à 6 600 ha en 2010, soit une diminution de 32 %. Les arrachages liés à la Sharka et les crises successives – qui n’ont pas épargné les deux autres régions – en sont les explications. En parallèle, le nombre d’exploitations a été divisé par deux (872 unités), les petites exploitations ayant été les plus affectées. A contrario, la surface moyenne par exploitation a augmenté d’un tiers passant de 5,7 à 7,6 ha. Et même si les grandes exploitations ne sont pas majoritaires en nombre (43 %), elles mettent en valeur 87 % des surfaces. En abricot, le Languedoc-Roussillon laisse la première place du podium à Rhône-Alpes (55 % des surfaces) avec seulement 28 % des superficies. De 5 300 ha en 2000, le verger est passé à 4 400 ha en 2010, soit une diminution de 17 %. Le phénomène de concentration est identique en pêche, puisque le verger moyen a progressé de 50 % passant de 2,3 à 3,4 ha. Les grandes exploitations (41 % des unités) cultivent les trois quarts des surfaces dont la surface moyenne est de 6,2 ha. En conclusion, la culture d’abricotiers et de pêchers en Languedoc-Roussillon se concentre et se spécialise.