Un succès nécessaire mais pas suffisant
681 213 visiteurs (678 732 en 2011), 54 visites officielles, 14 candidats à l’élection présidentielle, des ministres, des députés et sénateurs, des présidents de collectivités territoriales, des maires, etc., le succès a été une nouvelle fois au rendez-vous pour le Salon de l’agriculture. Qui s’en plaindrait ? Quel autre secteur d’activité est capable d’en faire autant ? Mais tous les ans, à la même époque, on dit ou on écrit la même chose. On se félicite de l’attachement des Français envers leur agriculture, leurs terroirs, la bonne bouffe (si tant est que les marchands du temple installés dans certaines allées de la Porte de Versailles soient les meilleurs ambassadeurs de la gastronomie à la française...). Mais après ? Pendant les 51 semaines qui séparent deux Salons de l’agriculture que deviennent les visiteurs, les élus, les journalistes ? Que pensent-ils de l’agriculture ? Comment en parlent-ils ? Comment se comportent-ils dans leurs achats ? Certes en 2012, le climat de ce salon était plutôt positif, la plupart des filières (à l’exception notable des f&l) se portant bien. Mais la réalité va rapidement rattraper tout le monde. Le salon est certainement une manifestation nécessaire pour promouvoir l’agriculture et l’alimentaire. Mais elle n’est pas suffisante.