Aveyron
Un site dédié à la cerise et au vin près de Millau
Avec plusieurs partenaires, la coopérative de La Cresse projette d’ouvrir un atelier de transformation de cerises et un site d’accueil du public pour vendre des produits de terroir.
« Le projet d’ouverture d’un atelier de transformation et d’un site ouvert au public est également porté par la cave viticole d’Aguessac, la Maison de la cerise de Paulhe et la communauté de communes de Millau, qui construirait le bâtiment, confie Yvan Froment, président de la coopérative de La Cresse. L’objectif est de créer une boutique bien située où nous proposerions des cerises en saison, du vin de la cave d’Aguessac, des produits fabriqués à base de cerises et d’autres spécialités locales. Nous y organiserions aussi de la restauration rapide de produits du terroir. Sur le même site, nous aurions un atelier de transformation pour les cerises qui n’accèdent pas au circuit du frais. Nous y préparerions de la confiture, du jus de cerise, etc. » Le projet devrait voir le jour en 2010, sur les rives du Tarn, au Nord de Millau, mais l’emplacement définitif n’est pas encore choisi.
La production de cerise de la vallée du Tarn a été divisée par deux en quinze ans, pour atteindre 500 t aujourd’hui, en grande partie par choix des producteurs qui ont préféré tailler leurs arbres et récolter moins, mais de plus gros calibre, afin de proposer un produit haut de gamme. Parallèlement, la cerise industrie Napoléon a été abandonnée. La coopérative de La Cresse qui regroupe trente producteurs, commercialise 150 t par an sur des créneaux de niche, en privilégiant les circuits courts. Elle bénéficie, depuis 2001, de la marque du Parc national des Grands Causses. Le choix de ne commercialiser que les fruits très qualitatifs entraîne toutefois des mises à l’écart qui, selon les années, peuvent atteindre 40 t. L’atelier de transformation pourrait ainsi permettre de valoriser les fruits fendus ou trop petits. Cette activité est testée, avec succès, depuis sept ans, par la Maison de la cerise, qui achète les fruits à la coop, au minimum à leur prix de revient, et les fait transformer par des artisans locaux pour les vendre dans sa propre boutique.