Produits d’import
Un rayon fruits et légumes en mal de fréquentation
Février est le mois le plus creux de l’année pour le secteur. Mais la fréquentation du rayon est si basse que même les produits bon marché se vendent mal.

Les premières poires Williams d’Argentine ont été déchargées la semaine dernière. Néanmoins, le premier bateau de la saison portait surtout du raisin. Le premier gros chargement de Williams ne sera donc déchargé que cette semaine dans le Nord de l’Europe, la suivante dans le Sud. La qualité est moyenne, le calibre des fruits est petit avec des défauts d’aspect causés par le vent. La tenue est correcte en l’absence de canicule au moment de la récolte. Le prix moyen de vente au stade importateur va flirter avec une moyenne d’environ 1,40 €, soit au moins 0,10 € de plus que l’Afrique du sud. Il faudra atteindre au moins 1,60 € en lots de qualité supérieure mûris en caisse litée. Ces niveaux de valorisation n’ont jusqu’alors jamais été atteints, mais c’est déjà le cas pour les fruits d’Europe.
En Argentine, le rythme très élevé de l’inflation alimente la hausse des coûts de production. La dévaluation du peso argentin est retardée avec un contrôle drastique des changes. La probabilité d’une dévaluation revient en force, le bolivar vénézuélien l’ayant juste été de plus de 30 %.
Offre modeste en fraise...
La saison des fraises du Maroc et d’Espagne a pris un peu de retard. L’offre est modeste mais les prix le sont tout autant car les ventes sont difficiles. La gamme est complète avec les barquettes de 125 g, 500 g et en vrac type Pitufo. Le prix au kilo est déjà au niveau de pleine saison. Il débute à 2 € en vrac pour le Maroc et 2,40 € à 2,80 € en barquette de 500 g. La framboise est dans un creux jusqu’en fin de mois.
... et légumes en hausse
Les légumes n’échappent pas aux difficultés commerciales du moment. Les hausses de la semaine passée n’ont tenu que pour une gamme réduite à l’aubergine ainsi que les haricots, surtout le coco plat. Pour ce dernier, l’offre au Maroc recule depuis quatre ans. Si bien que le volume exporté a perdu 10 000 t pour plafonner à moins de 62 000 t lors de la dernière campagne. Cette perte correspond, grosso modo, aux réimplantations en Andalousie. Mais cette année, l’offre est courte suite à de nouvelles réductions de surface au Maroc non compensées par l’Espagne. En haricot vert, la perte de tonnage au Maroc atteint presque 15 000 t en quatre ans. Lors de la campagne passée, les pertes en production ont accentué le déclin. Les tonnages sont passés sous les 35 000 t, soit le niveau des années 2000.
Ce n’est pas avec la courgette que les entreprises du Souss vont refaire leur trésorerie. Les cours évoluent dans une fourchette réduite entre 0,65 € et 0,85 € au stade import. Les tonnages devraient revenir sur la moyenne de 40 000 t après être tombés à 32 000 t lors de la campagne dernière.
Après un très mauvais début de saison, les prix de la tomate ronde surnagent à 0,70 €. Malgré la diversification croissante de la gamme, la ronde pèse encore 68 % du tonnage total de tomate. Lors de la campagne 2011-2012, ce dernier a atteint 415 000 t, soit 60 % du total des légumes.