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Production
Un produit soumis à la loi du marché

Dans une note récente, le Scees, service statistique du ministère de l’Agriculture, analyse les prix et coûts de production de six grandes cultures, dont la pomme de terre.

Les prix à la production des principaux produits agricoles ne cessent de baisser, en euros constants, du fait de l’internationalisation croissante de certains marchés et du progrès technique” notent les auteurs de cette étude. Au côté des cinq autres productions étudiées (blé, maïs, colza, tournesol, betterave), la pomme de terre fait exception. Régulée par le marché, elle ne bénéficie pas d’aides.

Le marché de la pomme de terre est cyclique, tant au niveau des prix que des marges. A la différence du blé tendre, la pomme de terre est un produit hétérogène (pomme de terre industrielle, pomme de terre de conservation, pomme de terre primeur), soumis à la loi du marché. Le marché, plutôt orienté à la hausse, se caractérise par une forte élasticité des prix, de faibles variations de la production entraînant des fluctuations de prix importantes. Cette variabilité tient au difficile ajustement de la production à la consommation sur un marché qui demeure essentiellement nord-européen en raison du coût relatif élevé du transport pour ce produit.

La surface moyenne par exploitation s’est accrue de 7 %

Le prix de la pomme de terre pour l’industrie (féculerie), plus faible que celui des autres types de pommes de terre, est beaucoup plus stable car régi par des dispositions contractuelles. A la différence des autres catégories de produits, la pomme de terre de féculerie est désormais subventionnée.

Sur la période 1991-2004, la surface moyenne par exploitation s’est accrue de 7 % par an, avec des variations de rendements faibles. Le coût unitaire de production est demeuré stable (0,4 %).

Certes, les charges spécifiques s’allègent (- 2 % par an), en premier lieu sur le poste engrais, puis semences et phytosanitaires. En revanche, les charges de structure se sont accrues de 2 % par an. La pomme de terre procure une marge nette en hausse de 6 % en moyenne, fortement cyclique, mais dont l’amplitude va en s’amortissant.

Durant la période, le minimum est négatif, les maxima atteignent plus de 2 000 euros par hectare en 1994 puis 1998 et 1 200 euros par hectare en 2003. Face à un marché fortement spéculatif et de plus en plus segmenté, les producteurs cherchent à maintenir leur marge en s’adaptant.

Pour cela, ils augmentent la taille de leur exploitation, veillent à maîtriser leurs coûts et à se spécialiser. De 32 520 en 1992, le nombre d'exploitations en pommes de terre est passé à 19 500 en 1998 et à 14 680 en 2004. Dans le même temps, la surface moyenne est passée de 4,4 à 9,4 ha.

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