Distribution
Un produit de fond de rayon pour les primeurs
Si les salades entières restent l'apanage des spécialistes, les clients semblent déserter les primeurs préférant acheter des salades toutes prêtes en GMS.


La salade n'est pas un produit phare chez les primeurs, loin de là. Pour preuve, elle est souvent reléguée au fond, à l'intérieur du magasin. Ce n'est pas le produit qui attire le client, ou qui facilite l'achat d'impulsion et que l'on dispose harmonieusement sur les étals à l'extérieur. Mais il faut en avoir car il fait partie du panier de la ménagère. Ils sont peu nombreux les primeurs à proposer, en salades, une offre complète quelle que que soit la saison comme c'est le cas pour l'un des primeurs du marché des Ternes à Paris qui lui consacre un stand à part entière, séparé des autres f&l avec une vingtaine de références, en salades entières, mais également en feuilles (mélange, roquette, mâche, épinards…).
Non loin de là, chez Jalel Satouri, primeur dans le XVIIe arrondissement de Paris, le linéaire salades est au fond du magasin comme c'est le cas chez la majorité de ses confrères. « Mais mon rayon est beau », précise-t-il dans un sourire. Le linéaire propose six ou sept références entières et quatre en feuilles, toutes d'origine France. Une demande des consommateurs ? « Non, un choix personnel, affirme Jalel Satouri, qui se fournit chez les maraîchers de Rungis. Vous savez, tant qu'on propose de la qualité, le client ne se demande pas d'où vient le produit. J'ai du très bon raisin d'Afrique du Sud. Les clients en redemandent. L'origine pose seulement un problème pour la fraise. Je vendais de la très bonne fraise d'Espagne juste avant la saison française, mais les clients n'en veulent plus parce qu'ils ont entendu que ce n'était pas la saison. »
Concernant les évolutions de la consommation en salades, Jalel Satouri, comme ses confrères, confirme que les clients se dirigent plus de plus vers la GMS : « Ils veulent du tout préparé », regrette-t-il. Sophie, vendeuse en f&l, sur le marché des Ternes remarque, elle, que la consommation est très variée et souvent fonction du temps. « Quand il fait froid, on n'en vend presque pas. Mais dès que les températures remontent, les ventes aussi ! », constate-t-elle, fataliste.