Vaucluse
Un potentiel estimé entre 2 000 et 3 000 t pour la cerise de Venasque
La cerise de Venasque a brillamment annoncé son arrivée à l’occasion du 4e festival qui s’est déroulé à Venasque le 31 mai.
Au-delà des festivités, c’est une bonne année qui s’annonce pour la cerise de Venasque. Même si pour le moment toutes les régions – les unes en avance, les autres en retard – sont en production et que des collisions sur Burlat perturbent le marché. « La saison avait bien débuté autour du 20 mai, explique Frédéric Ruel président du Syndicat des producteurs de cerises de Venasque. Puis le marché s’est enlisé. Il est vrai que Burlat est la variété majoritaire et difficile à maîtriser, alors les acheteurs comme les consommateurs sont dans l’attente des variétés qui lui succèdent. » Le potentiel de cerises de Venasque est estimé entre 2 000 et 3 000 t. « Cette année, la récolte sera moyenne à bonne en fonction des communes. » Vingt et une communes (réunies dans la Route de la Cerise de Venasque) représentent environ 3 300 ha de cerisiers et environ 100 producteurs. « Le potentiel est stable en surface et en nombre de producteurs, souligne Frédéric Ruel. Outre la Burlat, le secteur produit Summit, Folfer (en petites quantités), Starking, Van et Belge. Mais le renouvellement du verger est assez faible. » Elles sont commercialisées sous deux marques, Cherise et Monts de Venasque. Cette année, le syndicat a lancé une barquette de 600 g “Terroir de cerises” réservée aux Summit de calibre 18/30. La commercialisation est confiée à une dizaine de metteurs en marché, dont un à Chateaurenard et pour le reste des opérateurs du Comtat Venaissin. Cependant, cette année il sera possible de trouver de la cerise de Venasque sur les circuits courts, à l’occasion des marchés de producteurs du soir, une spécificité vauclusienne. Différents produits transformés sont proposés aux consommateurs, pour pérenniser la présence de la cerise de Venasque en rayon, sous forme de sirop, berlingots, confiture ou cerises au vinaigre. Pour sa part, Nicolas Benz, président de l’AOP cerise, est confiant : « Après deux années de demi-récolte, la cerise française va reprendre sa place en rayon et va exprimer tout son potentiel, aucun accident climatique – hormis très localisé – n’ayant affecté la production. » Le potentiel national devrait se situer autour de 60 000 t.