Un plan de plus
“Ridiculement bas” pour le Modef; “des mesures tardives et inadaptées” pour la Coordination rurale. Quant à la FNPF, elle dénonce “une tromperie au regard des besoins et des attentes”. On l’aura compris, le “plan de soutien aux producteurs de f & l” annoncé vendredi ne convient pas aux intéressés. Ce plan est en deux parties: une enveloppe de prêts de consolidation à taux bonifiés à hauteur de 25 ME (mesure rejetée par l’ensemble des professionnels) et 15 ME de crédits exceptionnels “pour la mise en œuvre immédiate de différentes mesures”. Sur ces 15 ME, 8 millions sont consacrés à “l’accompagnement immédiat des producteurs les plus en difficultés”; 5,4 ME concernent “l’adaptation et la modernisation du verger” (dont 3 ME pour l’arrachage et 2,4 pour la rénovation), 1,5 million est affecté à la “dynamisation du marché aux niveaux national, communautaire et international” (il s’agit en fait de l’enveloppe débloquée fin août pour la filière pomme, cf. fld hebdo du 6 septembre). Enfin, 100 000 E devraient aider au retrait en faveur des organisations caritatives. Pour la FNPF, aucune de ses demandes (prise en charge des cotisations patronales, exonération de la TFNB, allégement des charges de structures) ne se retrouve dans ce plan. Quand à la partie européenne du plan (surveillance renforcée des importations, demande de déclenchement de la clause de sauvegarde en pomme, demande d’outils de gestion de crise), elle est qualifiée de “bla-bla”. Enfin, le ministère s’est engagé à retravailler les mécanismes d’alerte du coefficient multiplicateur. Probablement pour aider au “renforcement de l’interprofession”.