Sud-Est

Un nouvel axe logistique entre Bologne et Perpignan pour les fruits et légumes

Les marchés de Bologne et de Perpignan ont signé, le 26 janvier dernier, un partenariat logistique pour le commerce des fruits et légumes. Le protocole qui vise à développer les flux et les échanges entre les deux pays a été signé par le CAAB (Centro agro alimentario di Bologna) et la plate-forme Pyrénées Méditerranée MP2. Le CAAB traite annuellement près de 300 000 t de fruits et légumes. Sont associés, du côté italien, les opérateurs commerciaux adhérents de Fedeagro Acmo et les producteurs d’Agri Bologna. Participent, du côté français, Saint Charles International, le SNIFL, la Fédération des transporteurs FNTR66 et Saint Charles Export. Actuellement les volumes qui partent de Perpignan pour Bologne sont estimés à 130 millions d’euros, et dans le sens inverse à 40 millions d’euros. L’accord devrait rapidement faire augmenter ces chiffres. Son objectif est de développer des systèmes combinés de transport plus efficaces et respectueux de l’environnement, associant donc la route, le rail et le maritime. « L’idée a été travaillée pendant plusieurs années, explique Georges Jordan, directeur de Saint Charles International. Les Italiens réfléchissaient à des moyens de transports combinés durables que Perpignan est à même de leur proposer. Ils ont trouvé ici une plate-forme qui monte en puissance, notamment au niveau international, qui leur offre des opportunités en termes de sourcing et de logistique. » « Cet accord renforce le CAAB dans sa vocation internationale », a expliqué Alberto Maffei Alfredi, son président. En effet, le CAAB est une des premières plates-formes en Italie. Mais sur les 400 millions d’euros de chiffre d’affaires, 5 % seulement sont dégagés par l’export. « Le CAAB, souligne Georges Jordan, travaille essentiellement sur le marché intérieur, mais ne cache pas ses velléités à créer un véritable hub, qui leur donnerait des nouvelles opportunités à se développer autant dans le cadre national qu’international. Le partenariat avec Saint Charles leur permettrait à la fois d’éclater leurs produits dans toute l’Italie et également de capter de nouveaux flux vers Bologne. » D’autres projets du même type sont actuellement à l’étude.