Plants de pommes de terre
Un nouveau tandem aux commandes du Comité Nord Plants
Après une vingtaine d'années passée aux commandes de la principale station de production et de contrôle de plants français, Jean-Charles Quillet et Yves Bègue passent progressivement le relais.
Quoique loin derrière les Pays-Bas, la filière du plant français est solide mais doit se frotter à la concurrence internationale.
Jean-Charles Quillet et Yves Bègue laissent à leurs successeurs les clés d'une “maison” en parfait état de marche, capable de faire face aux défis de demain. En représentant 66 % du plant produit en France, les bases du Comité Nord Plants sont solides, même si les 11 M€ investis dans la nouvelle station de recherche d'Achicourt (Pas-de-Calais) quasiment sans aides extérieures, auront encore des répercussions sur les comptes des prochains exercices. Après plus de vingt années de collaboration, les président et directeur du Comité Nord Plants ont décidé de transmettre les commandes du “vaisseau amiral” à un nouveau tandem. Jean-François Roussel, le nouveau président élu le 16 octobre, et Dominique Fagot, directeur, ont été présentés au cours de l'assemblée du 30 janvier qui s'est tenue à Amiens. Quoique loin derrière les Pays-Bas, la filière du plant français est mature et solide, mais doit se frotter de plus en plus à la concurrence internationale. Très souvent anticipatrice et novatrice, on lui reproche parfois de ne pas toujours jouer collectif. Le dossier de l'autoproduction de plants – encore et toujours en souffrance – en est le meilleur exemple. « Je ne suis pas un opposant farouche à la semence de ferme, mais je considère que cette semence doit être encadrée et réglementée », rappelait Jean-Charles Quillet. Celui qui devrait présenter sa candidature en février à la présidence de la section pomme de terre du GNIS avec le soutien de la FN3PT, a fait part à Amiens des dossiers en suspens. Outre celui des semences de ferme, il y a celui de l'harmonisation des réglementations nationales d'ici 2018-2020 (Better Regulation). « Il faudra veiller à ne pas les tirer vers le bas ! », prévenait-il en plaidant pour un renforcement d'un GNIS dont l'une des missions sera d'aller défendre la semence française à Bruxelles (pommes de terre et céréales). Il y a aussi celui du renforcement du “groupement des producteurs européens de plants” qui doit permettre de peser davantage sur les projets législatifs européens. Du pain sur la planche pour le nouveau tandem qui a de quoi « porter haut les couleurs du Comité Nord » à Paris comme à Bruxelles.