Un mois de septembre de tous les dangers
Rarement la rentrée qui s'annonce aura revêtu un tel caractère d'importance pour la filière fruits et légumes en France. Et cela à cause d'une météo atypique. Les retards enregistrés dans la plupart des grandes lignes de produits de la période estivale (melon, pêches, nectarines...) amènent une situation singulière où les cœurs de campagne se trouvent décalés de deux à trois semaines selon les cas. Celui du melon est symptomatique avec une montée en puissance régulière de l'offre en début d'été mais son pic n'a été atteint que ces derniers jours. Situation pratiquement similaire pour le duo pêches-nectarines avec une saison reportée à pratiquement fin septembre (cf. p. 5). Du coup, les producteurs se mobilisent et « remettent une couche » du côté de la communication pour rappeler aux consommateurs que ces produits sont toujours là, et bien là. On peut espérer que l'ensemble de la filière, aval compris, joue le jeu pour aborder correctement ce moment particulier. Mais le consommateur, on le connaît : un petit nuage, une petite goutte de pluie et c'est fini. Oubliés les fruits d'été. Encore une fois, c'est le ciel qui va décider.