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Un fruit à la récré, la France mauvaise élève

Précurseur du programme de distribution de f&l à l'école, la France est l'un des plus mauvais élèves de l'Europe du budget européen. Explications.

C'est un programme qui bénéficie d'un budget de 15 millions d'euros pour 2014-2015 en France. Une vraie manne ! « Il permet la distribution de fruits et légumes et le financement de mesures pédagogiques, note Christine Lainé, chargée de projet Un fruit à la récré au ministère de l'Agriculture. En France, nous avons une assez mauvaise consommation du budget » Jusqu'ici, ce budget était financé à 51 % par l'UE et le reste était à la charge des communes. Le nouveau règlement UE permet aujourd'hui son financement à 76 % par l'UE. « Je ne sais pas si cela permettra d'augmenter la consommation du budget, reste, prudente, Christine Lainé. Nous sommes les plus mauvais élèves de l'Europe. C'est dommage car en conception d'outils pédagogiques nous sommes très bons. » L'erreur de la France, c'est d'avoir le choix de laisser à la charge locale la mise en pratique d'une telle opération. « C'est un frein, car quand une commune fait le choix de s'inscrire, elle décide de le faire pour toutes ses écoles. Or, plus la commune est importante plus l'investissement est lourd... », regrette-t-elle.

Interfel se dit disposé à activer le programme de distribution dans les écoles. Selon son président : « C'est insensé de voir toute cette manne financière qui n'est pas utilisée encore aujourd'hui ! »

En France, le programme Un fruit à la récré a vu le jour en 2008 quelques mois avant la mise en œuvre du programme européen. Quel rôle peut jouer Interfel ? « Comme toutes les structures liées aux fruits et légumes, Interfel fait la promotion de ce programme auprès de ses adhérents. Elle est un intermédiaire efficace entre les acteurs de la filière et les communes qui souhaitent mettre en place un tel programme », ajoute Christine Lainé. Le président d'Interfel, Bruno Dupont, a une autre vision : « Début octobre, nous avons été reçus par le ministre de l'Agriculture. Il semble qu'il soit dans de meilleures dispositions pour activer le programme Un fruit à la récré. Nous, nous avons été clairs. Interfel est peut-être mieux positionné sur ce programme, car les enfants ont toujours été notre cible. Il n'est pas sorcier à mener, il faut décider les collectivités locales. Car c'est insensé de voir toute cette manne financière qui n'est pas utilisée encore aujourd'hui ! » Alors pourquoi un tel programme a du mal à se développer ? Si l'on regarde l'efficacité du programme lait on est subjugué. Il faut dire que contrairement à celui des fruits et légumes, celui-ci est inclus dans l'offre de la restauration scolaire, ce que n'a pas choisi la France pour les fruits et légumes. « Il s'agit d'une distribution supplémentaire pour que les élèves prennent davantage conscience, via un travail pédagogique, de consommer des fruits et légumes. Certes, cela peut être plus compliqué lorsque cela est fait en dehors de la restauration scolaire, mais si c'est bien mis en œuvre cela a davantage d'impact. » Au lancement du programme en 2008, celui ne concernait que 90 000 enfants, il en compte aujourd'hui 790 000, mais cela sur un total de 12 millions d'élèves âgés de 3 à 18 ans.

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