Commerce équitable
Un Français sur trois a acheté un produit issu du commerce équitable en 2007
Lancée la semaine dernière dans toute la France, la 8
Quinzaine du Commerce équitable était l’occasion de la présentation d’une étude réalisée par TNS Worldpanel.
A l’occasion du lancement de la Quinzaine du Commerce équitable, une étude réalisée par le cabinet TNS Worldpanel auprès de 20 000 foyers souligne qu’un quart des ménages ont acheté un article équitable en 2007. Souvent consommateurs inconditionnels du bio, ils sont aussi aisés. L’an dernier, le commerce équitable a représenté un chiffre d’affaires de 210 M€ en France (+ 26 % comparés à 2006), selon l’association Max Havelaar, loin derrière les Etats-Unis (500 M€) ou encore les Britanniques (409 M€). En revanche, les Français restent sceptiques : « Ils estiment qu’il y a un problème de crédibilité et se demandent où va l’argent réellement », note encore le baromètre TNS Sofres. 31 % d’entre eux estiment d’autre part que ce commerce équitable n’est que du marketing ou de la publicité. Que cette filière manque de traçabilité. Malgré tout, 21 % des interrogés sont des acheteurs réguliers et majoritairement des femmes (54 %), des actifs (61 %).
Alors pour faire face à ce manque de traçabilité, l’un des pionniers du commerce équitable en France, Jean-Pierre Blanc, PDG des cafés Malongo, a profité du lancement de la Quinzaine du Commerce équitable pour annoncer son projet en Haïti. « Nous avons installé une ligne Internet haut débit en Haïti dans une zone reculée où il n’y avait même pas l’électricité,note-t-il. L’idée, c’est de donner aux jeunes la possibilité de s’éduquer. Et ce lien Internet va nous permettre d’améliorer la traçabilité de nos produits. » L’installation de la connexion a été réalisée avec le soutien d’Alcatel-Lucent et celle-ci est opérationnelle depuis quinze jours.
Quant à la relation GMS et commerce équitable, Delphine Stroh, en charge du développement durable chez Carrefour, estime qu’en introduisant les produits équitables dans les rayons, « nous avons permis de rendre plus accessibles les produits, car 12 millions de foyers font leurs courses dans nos magasins ».
De son côté, Jean-Pierre Blanc tient quant à lui à remercier la grande distribution : « Nous avons introduit le café là où est le consommateur, c’est la base du développement de ce commerce. Et il faut remercier la grande distribution de l’avoir compris. »