Produits d’import
Un excès d’offre de moins en moins important et des déficits à venir
L’excès d’offres est modéré par la pluviométrie en Espagne et dans le Sud-Est et la sécheresse dans le Nord de l’Europe. Dès juillet, des produits seront en déficit.

Le marché des fruits d’été prend une tournure plus encourageante. Après être descendus à leurs niveaux de pleine saison, les prix se sont stabilisés. En pêches et nectarines, l’Andalousie termine sa campagne avec une semaine d’avance. Dans les autres régions d’Espagne, l’offre est plus réduite que prévu, aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif. Le taux de noyaux fendus est important et le taux de sucre est bien bas. Les distributeurs ont d’ailleurs dû réduire leurs exigences. Ainsi, en Grande-Bretagne, le taux de Brix minimum exigé pour le mois de juin est de seulement 8,5 % contre 9 à 9,5 %.
En abricot, l’offre espagnole ne correspond plus aux exigences. Cela a conduit à des litiges et des refus à destination. Les acheteurs sont donc en quête de fruits de qualité. Ils les trouvent en France où le taux de sucre est élevé et où les nuits fraîches ont favorisé une belle coloration des fruits. Arguments supplémentaires : de nouvelles variétés arrivent en pleine production (Fyoto, Bergarouge…) et les prix sont assez attractifs. Les départs sur le marché anglais portent surtout sur le calibre A, soit 40-45 mm, en vrac 5 kg (1,15 € départ). Les barquettes sont ensuite de plus en plus souvent réalisées sur place ce qui permet une économie importante sur le coût de la main-d’œuvre. L’écart de prix est ensuite très marqué si l’on monte d’un calibre (+ 0,60 € en 45-50). La pleine saison débute aussi en Italie où les prix départ ne sont guère moins élevés qu’en France, ce qui est inhabituel. La qualité des fruits est aussi assez attractive cette année. Toutefois, dans les secteurs touchés par les fortes précipitations orageuses, les fruits gorgés d’eau ne sont plus expédiables.
Les prix sages
Le calendrier commercial des pommes d’hémisphère Sud est assez étroit. En effet, la récolte en Europe aura une dizaine de jours d’avance. Cela contribue à peser sur les prix. La qualité de la Granny du Chili reste très moyenne. L’offre de Gala des origines sud-américaine est en déclin. Cela ne permet pas de raffermir les prix de celles de Nouvelle-Zélande : ils se sont alignés sur ceux des marques du Chili.
Fin du cauchemar alimentaire
La source de la contamination des bactéries Escherichia coli entérohémorragique (Eceh) ayant enfin été démontrée, la menace d’empoisonnement qui pesait sur les ventes de nombreux légumes est levée.
Les conséquences sur les prix de ce mauvais feuilleton estival devraient être assez vite rattrapées. L’offre est freinée par les conditions météo, par les pertes liées à la sécheresse, même en Grande-Bretagne, et au gel dans le Nord-Est de l’Europe. La réouverture de la frontière russe permettra aussi la reprise des ventes de légumes de serre.