Cerises d'industrie
Un contrat d'engagement pour moderniser les vergers
Un accord inédit a été signé sous l'égide de l'Anibi dans lequel les industriels s'engagent à cofinancer l'entretien du verger.
Un accord inédit a été signé sous l'égide de l'Anibi dans lequel les industriels s'engagent à cofinancer l'entretien du verger.
La campagne cerises d'industrie se déroule plutôt bien en termes de qualité sanitaire et de volumes. Néanmoins, avec un potentiel espéré de 6 000 t, la filière est loin du compte pour approvisionner les transformateurs, dont les demandes en cerises locales sont toujours plus actives. C'est dans ce sens que, le 30 mai, un contrat d'engagement de modernisation des vergers a été signé à Avignon, sous l'égide de l'Anibi (Association nationale interprofessionnelle du bigarreau d'industriel). « Face à une baisse importante du potentiel passé de 14 000 à 9 000 t en moyenne, a indiqué Jean-Pierre Cuxac, président de l'interprofession bigarreau industrie, la modernisation des vergers est devenue indispensable pour maintenir la filière. Pour encourager les producteurs à s'engager dans cette démarche, un fonds spécifique de modernisation a été décidé dans le cadre des accords 2015-2019, qui se traduit aujourd'hui par la signature d'une convention d'engagement. » Dans le principe, ce fonds est destiné à apporter une aide annuelle aux producteurs pour l'entretien du verger pendant les années où les cerisiers sont improductifs. Elle est de 500 €/ha pendant cinq ans à compter de la première feuille, soit un budget total pour l'interprofession de 70 000 €/an. Ce fonds est financé aux deux tiers par les industriels, ce qui montre leur volonté de voir le verger se développer, et un tiers par la production. Il s'agit d'Aptunion, Maliargues et Saint-
La modernisation des vergers est devenue indispensable. Un fonds spécifique de modernisation a été décidé.
Mamet, et les organisations de producteurs Conserves Gard, Coopfruit Luberon et Sica du Caroux. Les plantations ont débuté et l'Anibi s'est fixé un objectif de 150 ha pour la première tranche. « Les industriels sont très demandeurs de cerise locale dont la qualité est incontestable, explique Sylvain Tardieu, responsable des achats chez Aptunion. La force du verger vauclusien est d'être situé aux portes des usines, ce qui réduit les coûts logistiques. Cet avantage associé à la récolte mécanique permet aux industriels de rester compétitifs. Il est important de développer cette filière courte et de la valoriser car elle est au cœur de l'économie locale. »