Consommation
Un consommateur plus à la recherche du ratio utile/prix
Végépolys a livré les résultats de son étude prospective. Le pôle de compétitivité met l'accent sur la montée en puissance de l'agriculture urbaine dans les attentes sociétales.
Depuis huit ans, Végépolys publie une étude prospective destinée à détecter les tendances, les changements émergents ou encore les éléments de rupture. Pour ce travail, le pôle de compétitivité interroge une soixantaine d'acteurs du végétal, depuis les instances publiques en passant par les OP, l'agro-fourniture, les bureaux d'études, l'enseignement et les organes de presse.
Spécifiquement pour les fruits et légumes, il en ressort que le consommateur est au cœur du marché. Il souhaite toujours plus d'informations, des produits compétitifs, qui offrent du plaisir, de la couleur et de l'originalité. Il veut aussi être rassuré. Rien de nouveau, donc. Mais, face à ces contradictions, le marché tend de plus en plus à se segmenter, entre une offre développée par les modèles industriels et une autre par la filière de proximité. L'acte d'achat est rythmé par la “lean consommation”, le fait que les dépenses intelligentes sont guidées selon le ratio utile/prix et la quête de sens via la consommation. Parmi les tendances, l'agriculture urbaine fait désormais partie de l'attente sociétale. Le snacking et la IVe gamme devraient conti-nuer leur progression. La concurrence étrangère accentue la distorsion de concurrence dans l'Hexagone.
Mais l'image des produits français est un véritable avantage auprès des classes moyennes des pays en voie de développement. « Aller vers le client final pour limiter les effets néfastes de la communication menés par certains médias », synthétise le pôle. Parmi les ruptures, Végépolys note l'arrivée possible de nouveaux produits suite à la révision de la réglementation sur les novels foods (règlement européen 258/97 sur des aliments ou ingrédients non consommés en Europe) et aux accords du Tafta en cours de négociations avec les Etats-Unis.
Le pôle relève aussi une communication sans doute plus souple vis-à-vis des allégations alimentaires. Les critères sensoriels feront de plus en plus partis des objectifs des obtenteurs. Et enfin, les emballages seront plus technologiques et qualitatifs pour répondre à de multiples enjeux (traçabilité, la conservation, la connexion avec les réseaux sociaux).