Rendez-vous
Un congrès Fedepom très « participatif »
Les négociants en pomme de terre de Fedepom voient leur métier avec optimisme, mais sans concession.
La communication de la pomme de terre devra mettre en avant un métier qui connaît de gros problèmes de recrutement.
Professionnalisation. Le mot résume la volonté des négociants en pomme de terre de Fedepom quand ils réfléchissent sur leur métier, réunis en Congrès en Gironde du 12 au 14 juin. Dans cet esprit, ils veulent développer la démarche “centre agréé” qui ne concerne actuellement qu'une quinzaine de conditionneurs et s'attaquer à l'amélioration de la fritabilité. Ils proposent de mettre en route une charte de fritabilité en s'appuyant sur les travaux d'Arvalis, pour sortir de la réception des produits basée sur le visuel et prendre en compte le critère du taux de sucre. Le segment micro-ondable est vu comme un segment d'avenir, en lien avec la recherche de praticité mais il faudra faire connaître son existence aux consommateurs. Autre axe à privilégier, le développement de la contractualisation, encore insuffisante, alors même que les négociants pensent qu'elle est plutôt un vecteur de régulation du marché. Le président de Fedepom, Gilles Fontaine, avait annoncé un congrès « pas comme les autres ». Les membres de la Fédération française des négociants en pommes de terre ont « joué de manière très sérieuse » avec une télécommande qui leur a permis de voter, tout au long des travaux, sur les affirmations proposées, notamment sur le volet communication. Le prochain cycle triennal de la communication de la collective de la pomme de terre capitalisera sur la stratégie du CNIPT sur les quatre dernières années : « fondée sur le plaisir », elle veut s'élargir dans le sens de la diversité de l'offre en mettant toujours plus l'accent sur la segmentation culinaire et « le plaisir de faire soi-même ». S'y ajoute « un objectif économique qui dépasse le seul cadre de la communication : mettre l'accent sur les produits à valeur ajoutée », souligne Carole Blandin du CNIPT. La consultation d'agences stipule « une publicité audiovisuelle, en raisonnant plutôt écran, sans imposer la télé ». La cible prioritaire restera les 25-49 ans et l'attention accordée aux journalistes et bloggeurs augmentera. Le vote en continu des congressistes a montré une réelle adhésion à ces propositions d'une communication qui lutte contre la banalisation du produit mais une attitude plus mitigée en ce qui concerne la cible 25-49 ans. Cette communication devra aussi mettre en avant un métier qui connaît de gros problèmes de recrutement.