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Europe
Un colloque sur E. Coli a rassemblé l’Espagne et l’Allemagne autour de Freshfel

Allemands et Espagnols ont fait le point sur la gestion de crise E. Coli. L’Allemagne a reconnu combien il était nécessaire de mieux coordonner les informations en période de crise.

A l’occasion de Fruit Logistica, la crise E. Coli faisait l’actualité. « La crise bactérienne que nous avons traversée est l’une des plus importantes depuis la seconde guerre mondiale en ce qui concerne les maladies liées à cette souche ECEH », a rappelé Robert Schaller, du ministère de l’Agriculture allemand, en préambule d’un colloque organisé par Freshfel. La ministre de l’Agriculture andalouse, Clara Aguilera, après avoir rappelé les dommages humains mais aussi économiques, a souligné qu’« un pays seul ne devait pas déclencher une alerte sans preuve au seul titre du principe de précaution. Une fois l’alerte ébruitée, la Commission européenne a voulu rectifier en indiquant que celle-ci pouvait venir de partout dans la chaîne de distribution, mais le mal était déjà fait. (.) Il est nécessaire d’avoir une certitude absolue de l’origine avant de déclencher une telle alerte », a-t-elle martelé. Après avoir demandé le retour des normes de commercialisation européennes pour éviter la multiplication des normes privées, elle a ajouté que « les procédures sanitaires sur les aliments devaient être normalisées aussi bien pour rassurer le consommateur que les producteurs. Car l’Union Européenne est menacée quand la présomption d’innocence est annulée. »
De son côté, Raquel Izquierdo de Freshfel a indiqué qu’il était nécessaire d’améliorer la communication en focalisant sur la prévention auprès du consommateur. « Le principe de précaution est important. L’une des grandes leçons, c’est qu’il faut insister sur la sécurité sanitaire de nos produits, en reconnaissant qu’il est possible que de tels phénomènes se reproduisent. (.) Aussi, une coopération dans le secteur f&l est indispensable pour mieux connaître et identifier les sources de contamination possibles en améliorant la surveillance. Il y a peut-être des tests à ajouter dans les cahiers de charges mais il faut que cela reste cohérent », a-t-elle temporisé. A ce sujet, des propositions ont été faites pour les graines germées qui seront entérinées à Bruxelles d’ici la fin 2012. Robert Schaller a rappelé que « plus de 8 000 échantillons avaient été analysés pour déterminer la source de la contamination. Et certains ont révélé des présences positives. Pourquoi ? Parce que les systèmes de mesure n’étaient certainement pas rodés sur cette souche bactérienne ECEH O104H4. (.) Après avoir établi des corrélations, on a pu déterminer la provenance des produits d’une exploitation allemande et on a mis en place une task force avec l’Europe et d’autres autorités internationales pour cela. Et je suis content de voir combien la traçabilité a de l’importance aujourd’hui. » Il a reconnu que « la communication aurait pu mieux se passer » et combien il était nécessaire de coordonner les informations. Il a par ailleurs indiqué, « nous devons concentrer nos travaux sur les aliments végétaux crus car ils peuvent véhiculer des infections alimentaires alors que jusqu’ici on avait axé nos travaux uniquement sur les aliments animaux. » Tout en indiquant qu’il fallait investir dans la recherche microbiologique, pour avoir la capacité de réagir plus vite dans les méthodes d’analyses. « Pour cela nous devons avoir plus de moyens pour faire les tests dans la chaîne de distribution pour identifier dans les meilleurs délais les porteurs des maladies en nous rapprochant de l’industrie agroalimentaire. »

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