Aller au contenu principal

Restauration commerciale
Un cahier des charges pour certifier les restaurants bio

Afin de rassurer les consommateurs et de pousser l’introduction du bio en RHD, le Cnab et l’Agence bio lancent une certification basée sur la quantité de produits bio achetés.

 © J. Cadot / CA82
De gauche à droite : Olivier Nasles (président du Cnab), Philippe Henry (président de l'Agence bio) et Florent Guhl (directeur de l'Agence bio) ont présenté, le 18 novembre, l'impact de la loi Alimentation issue des Egalim sur les achats bio en RHD et le futur cahier des charges de la certification bio des restaurants.
© Julia Commandeur - FLD

Le bio en restauration commerciale représente, en 2018, un marché de 230 M€, soit 2,6 % du marché des achats alimentaires. « La croissance du marché bio en restauration commerciale n’est que de 11 %, inférieure à celle du marché global (+15 %). Les établissements ont du mal à introduire du bio », regrette Florent Guhl, directeur de l’Agence bio. L’organisme espère pouvoir accélérer la tendance avec le lancement de la certification bio des établissements de restauration commerciale. Le cahier des charges commencera le 1er janvier 2020 et permettra aux restaurants d’être certifiés bio et d’afficher le logo AB.

Trois niveaux de certification

« Concrètement, ces établissements devront se faire notifier auprès de l’Agence bio, ce qui permettra un meilleur suivi du marché et une meilleure identification des établissements, puis ils devront être contrôlés par un des douze organismes certificateurs habilités bio en France », explique Olivier Nasles, président de la Cnab (Commission nationale de l’agriculture bio) à l’Inao. Trois niveaux de certification sont possibles : la catégorie 1 pour les restaurants, dont 50 % à 75 % des achats produits, en valeur, se font en bio, la catégorie 2 pour une part de 75 % à 95 %, et la catégorie 3 pour au moins 95 %. Il existait déjà une certification de « plat ou menu » bio, pas toujours bien comprise, qui est maintenue.

Comme en production, les audits se feront annuellement. Il faut ajouter les éventuels contrôles de la DGCCRF. Olivier Nasles estime le coût d’un audit aligné sur les coûts de certification habituels à « 500 à 700 €/an pour un petit établissement, jusqu’à 1 200 € pour les plus grands ».

« On s’est inspiré du modèle progressif danois avec lequel ils ont très vite recensé 50 % d’établissements », confie Florent Guhl. Olivier Nasles poursuit : « Nous, en France, nous espérons atteindre 15 % d’établissements recensés la première année, et d’ici trois à quatre ans un tiers des restaurants. Nous comptons sur l’engagement des grands groupes et chaînes pour être moteurs ».

Les plus lus

des boîtes de conserve sur une ligne dans une usine de légumes en conserve
Quel est le seul légume en conserve qui a observé une croissance des ventes en 2024 ?

L’Unilet, l’interprofession française des légumes en conserve et surgelés, vient de publier les chiffres 2024. Après une année…

communication du ministère de l'Agriculture et de la Forêt de Turquie sur les gelées tardives d'avril 2025
Turquie : gel tardif et chutes de neige déciment les vergers de fruits à noyau et les vignes

Dans certaines régions, les températures ont chuté à -15°C. Les abricotiers, les cerisiers, les pruniers, les pêchers, les…

Cinq personnes débattent sur un salon. avec un écran géant en arrière fond
Abricot : à quoi s’attendre pour la récolte européenne 2025 ?

Medfel a fait le point sur les récoltes d’abricot en France, en Italie, en Espagne et en Grèce. Les quatre pays producteurs…

Guerre des prix et origine des fruits et légumes : Lidl et les distributeurs en ligne de mire

D’un côté, le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France attaque directement Lidl sur les prix pratiqués « depuis…

Quatre personnes présentent des prévisions de plantation sur un salon
Melon : à Medfel, une baisse inédite des surfaces est annoncée pour 2025

Les trois bassins de production de melons que sont la France, l'Espagne et le Maroc sont concernés par la baisse de surfaces.…

tranches de melon charentais
Prix du melon : accord oral des enseignes à « ne pas dégainer à 0,99 € » en 2025

L’AIM poursuit ses travaux pour mieux valoriser le melon et endiguer la perte des surfaces. A Medfel, l'interprofession a…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes