Promotion des f&l
Un budget de 18 M€ pour développer le programme “Fruits à la récré”
Le financement à 100 % par l’Europe pourrait convaincre les plus réticents à mettre en place des actions dans les écoles.
Le financement à 100 % par l’Europe pourrait convaincre les plus réticents à mettre en place des actions dans les écoles.
Le programme européen “Fruit à la récré” (150 M€ sur 25 États membres) concernera la France à hauteur de 18 M€ pour l’année scolaire 2017-2018. Notre pays est notoirement sous-consommateur de ces crédits : avec 10 % d’utilisation, il pointe à l’avant-dernière place du classement juste devant la Grèce. Les choses pourraient changer à la prochaine rentrée, c’est du moins l’espoir nourri par les professionnels.
Pour Laurent Grandin, président du Comité RHD à Interfel, « le point positif est que tout le monde, y compris l’administration, est conscient des sommes en jeu et de la manière de les affecter. Le taux de cofinancement européen est désormais de 100 % : cela devrait aider les parties prenantes à s’engager résolument dans la démarche ».
Début mars, un premier rendez-vous s’est déroulé avec le ministère de l’Agriculture et FranceAgriMer sur la stratégie nationale française. Interfel désire conserver les “règles du jeu” du programme afin de ne pas trop perturber les porteurs de projets. « Nous désirons une hypersimplification avec l’application du texte européen pure et simple », souligne Laurent Grandin. L’idée d’un appel d’offres par le ministère, un temps évoqué, irait à l’encontre de cette simplification : « Ce serait une procédure dogmatique et surtout déconnectée de la réalité. De plus, elle ne résoudrait pas le problème de la consommation des enveloppes, ni celui de la logistique liée à l’approvisionnement de multiples points de distribution ».
Pareillement, l’approche “panier” (liste de produits proposée avec un forfait par élève), méthode qui fonctionne bien dans certains pays mais limitée pratiquement à trois produits (orange, pomme, banane), buterait sur la disponibilité du produit. En revanche, une distribution pendant les repas scolaires (spécialement le petit-déjeuner) et non plus seulement à la récréation, pourrait être envisagée. La stratégie nationale sera présentée en juin au Conseil spécialisé fruits et légumes de FranceAgriMer.
Interfel s’est opposé à un nom unique pour les programmes “fruits” et “lait “, désormais fusionnés.