Légumes transformés
Un anniversaire sous le signe de la confiance production-industrie
L’Unilet a fêté ses 50 ans la semaine dernière. L’occasion de revenir sur les évolutions de la filière et d’entrevoir l’avenir avec un invité prestigieux : Erik Orsenna.
De la première réunion de l’interprofession le 6 octobre 1961 à la célébration de son cinquantième anniversaire la semaine dernière à Paris, l’Unilet, qui regroupe les filières des légumes en conserve et surgelés, a traversé toutes les grandes évolutions de l’agriculture française. Des premières d’expériences de contractualisation, aujourd’hui devenue la norme, jusqu’à la mise en place de méthodes alternatives de culture dans le sillage d’Ecophyto 2018, c’est à un grand panorama des avancées de la profession durant ce demi-siècle auquel les invités ont assisté. Il est vrai que la filière française a de quoi s’enorgueillir : 70 000 ha en production, quinze légumes cultivés, 4 500 producteurs, 800 000 t de produits dans trente usines, faisant de la France le premier pays producteur en Europe et une politique de communication qui a marqué plusieurs générations. De plus, comme le soulignait Jean-Bernard Bonduelle, actuel président de l’Unilet : « L’interprofession, faut-il le rappeler, repose sur une relation de partenariat forte entre producteurs et industriels. Cinquante ans, c’est 50 ans de confiance dans une relation pas toujours facile mais une relation durable. » Le grand invité de la soirée était l’Académicien français Erik Orsenna, grand connaisseur du marché des matières premières. Brossant un large tableau allant de la crise financière actuelle au réchauffement climatique, il a plaidé pour le retour de l’agriculture dans le concert économique mondial : « On ne produit pas assez dans le monde », a-t-il insisté. Il a aussi interpellé l’assistance sur l’évolution de la climatologie – « il n’est pas sûr que vos conditions de culture aujourd’hui soient celles dans cinquante ans » – et la rareté des terres arables : « L’équivalent d’un département de SAU disparaît tous les dix ans à cause du développement urbain. » Et de tacler au passage certaines dispositions : « Inscrire le principe de précaution dans la Constitution a été une erreur. Si cela s’était passé au temps de Pasteur, il n’y aurait jamais eu de vaccin... »
Retrouvez le bilan Statistique 2010 d'Unilet dans les “Docs de fld” (octobre 2011)