Coopérative
Un accord « historique »

L'accord entre la FCD et Coop de France pour “favoriser le modèle coopératif alimentaire” en GMS a été signé le 23 septembre (cf. fld hebdo du 16 septembre). Il a été qualifié d'« historique » par les deux parties. Pour ce qui est de travailler dans le même sens avec les enseignes non adhérentes à la FCD, Philippe Mangin, président de Coop de France, répond : « ITM [Intermarché, ndrl] a une démarche producteurs/magasins dans laquelle nous ne voulons pas entrer ! Quant à Leclerc, ce n'est pas facile de travailler avec lui… Si on y arrive avec les enseignes de la FCD, ça sera déjà un grand pas. »
Des chantiers et un calendrier
L'accord porte sur quatre grands chantiers : relation commerciale, compétitivité, développement durable et “local”. Quatre groupes de travail vont être constitués (un par chantier). Ils sont composés de membres de Coop de France, de la FCD et d'opérationnels.
En matière de relations commerciales, l'accord vise à généraliser – après les avoir identifiées et formalisées – les pratiques intelligentes observées sur le terrain.
Concernant la compétitivité, pour Jacques Creyssel, président de la FCD, il faut « raisonner en filière. Il y a des filières où personne ne gagne d'argent d'un bout à l'autre de la chaîne, il faut se mettre autour d'une table et se poser la question “Comment créer de la valeur ?” ».
RSE et gaspillage alimentaire sont au menu du volet développe-ment durable. Et des groupes de travail régionaux verront le jour pour répondre à la demande de plus en plus pressante pour les circuits de proximité. De plus, les deux entités se sont fixé deux rendez-vous pour l'avancée des travaux : l'un au Sirah en janvier, l'autre en juin. Un premier bilan d'évaluation se fera fin 2016.
Communiquer envers le grand public
Promouvoir les produits issus des coopératives en GMS c'est bien, mais encore faut-il que les clients sachent de quoi il s'agit. Coop de France va donc commencer à communiquer envers le grand public. « Il faut expliquer ce qu'il y a derrière, que ce sont des paysans regroupés. Mais il faut d'abord installer le modèle », déclare Philippe Mangin qui rappelle au passage que la campagne de communication envers les adhérents se poursuit pour la troisième année.