TVA sociale : les pour, les contre, et vice-versa
Nicolas Sarkozy a tranché : la hausse de la TVA sera de 1,6 %. Cette augmentation, avec celle de la CSG sur les produits financiers, devrait rapporter 13 Md€, qui permettront d’alléger le coût du travail en baissant les charges patronales. Cette décision arrive bien tardivement quand on se souvient qu’elle faisait partie du programme de 2007 et qu’elle a été retirée en catastrophe entre les deux tours des législatives. Elle devrait entrer en vigueur le 1er octobre, si le Président est réélu évidemment. On peut regretter que cette question du financement de la protection sociale déboule ainsi en toute fin de mandat et serve juste à permettre au futur candidat de faire un coup politique. On peut regretter aussi que seules les charges patronales seront concernées, le salarié qui devra affronter la hausse du prix des marchandises étant prié de se serrer la ceinture. On peut regretter enfin les revirements des élus sur cette question. Bruno Le Maire et Alain Juppé, notamment, étaient contre.
Ils vont devoir être pour. Manuel Valls était pour. Mais il est contre depuis qu’il est directeur de campagne du candidat Hollande. Le financement de notre modèle social, avec une participation des produits importés, mériterait pourtant mieux que ces petites tactiques.