Trois huiles françaises parmi les meilleures du monde
Les Domaines Salvator, Stalenq et La Lieutenante reviennent de New York auréolés de gloire.
Au prestigieux New York International Olive Oil Competition 2014 qui s'est déroulé début avril et qui récompense les meilleures huiles d'olive extra-vierges du monde, trois domaines français se sont taillé une place au soleil. Il s'agit du Domaine Salvator (AOP Haute Provence), Domaine Stalenq (Huile d'Olive de France) et Domaine de La Lieutenante (AOP Vallée des Baux-de-Provence) distingués pour les deux premiers par une médaille d'or, le troisième par une médaille d'argent. Et tous habitués aux plus hautes récompenses.
« Nous avions été sollicités à plusieurs reprises et cette année nous y sommes partis sans vraiment savoir ce qui nous attendait, explique Frédéric Pinatel du Domaine Salvator. Jusqu'alors nous avions focalisé sur le Concours général agricole pour influencer la commercialisation. Mais l'envie de concourir et de se mesurer nous a incités à aller plus loin. » La Cuvée Paradis du Domaine était présentée dans « la catégorie fruité vert intense, la plus prestigieuse car le résultat est le plus difficile à obtenir pour associer à la fois l'amertume, l'ardence et les arômes. » Mais inutile de prétendre à acheter cette huile médaillée. « Toutes nos huiles sont vendues à l'avance et sur réservation. Cette médaille d'or est sûrement la clé d'entrée pour envisager d'augmenter notre verger et notre production. »
Après deux participations et deux médailles, Gilles Stalenq peut mesurer l'impact de cette récompense : « Elle m'a fait gagner quelques clients mais surtout de la notoriété. A l'évidence, elle rassure mes clients peu habitués à du fruité vert. Elle est un sésame, par exemple, auprès des clients chinois ou suédois. C'est, je crois, le plus important. »
Oliveron dans la Vallée des Baux-de-Provence, Laurent Belorgey ne boude pas le plaisir de la médaille d'argent décernée au Domaine La Lieutenante. « Participer au NYIOOC 2014 est une occasion de montrer les qualités des huiles françaises et, dans mon cas, cette distinction peut m'aider à entrer sur le marché américain où je souhaite exporter. C'est une reconnaissance de notoriété. » Mais ce concours et cette médaille, ne sont pas une fin en soi. « Notre huile d'olive a encore beaucoup de choses à dire. C'est là que la technique prend de plus en plus d'importance, au service de la qualité et de la régularité. »
Cette année le jury du NYIOOC – composé de quinze juges d'élite de réputation internationale – a jugé un échantillon de 651 huiles provenant de vingt-cinq pays et concourant dans vingt-quatre catégories. Comme il était prévisible, l'Espagne et l'Italie ont raflé le plus de récompenses : 50 médailles d'or et 15 d'argent pour l'Espagne et respectivement 41 et 20 pour l'Italie. Les Etats-Unis ne sont pas loin avec 25 médailles d'or et 10 d'argent. En parallèle, 19 “prix spéciaux du jury” ont été décernés. Ils correspondent selon Fabienne Roux, experte pour la France « à des catégories bio, standard ou mono variétale, qui ont fait les plus hauts scores accordés par le jury. »
A noter les très bonnes propositions de pays émergents comme la Slovénie (deux médailles d'or, une d'argent sur quatre candidats) et le Mexique (trois médailles d'or sur six propositions).