Normes de commercialisation
Trois fédérations s’unissent pour assurer la conformité de leurs produits
Les expéditeurs, les grossistes et les importateurs français de fruits et légumes ont signé, la semaine dernière, la première convention d’autocontrôle commune aux trois métiers.
C’est incontestablement une première qui s’est déroulée la semaine dernière dans la filière : trois fédérations, la CSIF (importation), l’UNCGFL (grossistes) et l’Aneefel (expéditeurs) ont signé la première convention d’autocontrôle du commerce interentreprise des f&l, FeL Partenariat. La cérémonie s’est déroulée en présence de Marie-Christine Buche, sous-directrice de la DGCCRF, également signataire.
FeL Partenariat est l’aboutissement de démarches engagées par les trois fédérations depuis plusieurs années (FeL Engagement, CSIF Partenariat…), mais qui ne s’étaient pas encore exprimées d’une même voix. Techniquement, l’entreprise adhérente à la convention met en place un contrôle de conformité des produits aux normes de commercialisation, à leur marquage, aux critères d’hygiène et aux résidus de pesticides et de contaminants. Les services de l’Etat lui font alors bénéficier d’une présomption de bonne foi. Les Fédérations ont pour tâche de promouvoir la convention et les entreprises engagées volontairement dans la démarche auprès des institutionnels et de partenaires. Elles mettent à la disposition des sociétés des outils adaptés : site Internet dédié, formation spécifique, veille réglementaire, hotline, offre élargie de laboratoires… Au final, l’entreprise voit les contraintes liées aux contrôles de l’Administration allégées au travers de procédures formalisées et validées.
Pour les trois fédérations signataires, qui représentent près de 60 % des fruits et légumes mis en marché en France, il en va aussi de la responsabilité des entreprises en tant que metteur en marché. Une telle démarche apporte une caution à l’expertise professionnelle déployée par les acteurs concernés. Aujourd’hui, il reste à savoir comment ces derniers vont le “vendre” à leurs clients distributeurs dans un contexte où la multiplication des référentiels privés menace, suite à l’abrogation de la plupart des normes de commercialisation des fruits et légumes en Europe.