Bretagne
Triskalia lance la démarche Planète Positive
Engagé officiellement depuis 2011 dans l’Agriculture écologiquement intensive, Triskalia veut passer du concept au concret et lance la démarche Planète Positive.

Les assemblées générales territoriales de Triskalia se sont associées cette année à des journées techniques sur l’Agriculture écologiquement intensive (AEI). « L’idée était de permettre aux adhérents et techniciens d’échanger sur les pratiques et solutions AEI », explique Armelle Guy, animatrice du pôle AEI. Les journées marquent aussi le lancement de la marque Planète Positive, qui s’appliquera désormais aux actions AEI. En maraîchage, l’accent a été mis sur l’intérêt agronomique et sanitaire des légumes dans la rotation et, en légumes frais, sur celui des couverts végétaux en interculture. « L’obligation de couvrir les sols l’hiver et l’intérêt de faire une rupture sanitaire amènent les légumiers à s’intéresser aux couverts, constate Jean-Luc Le Bénézic, agronome. L’idée est de semer un couvert à base de graminées, qui structurent le sol et créent une rupture sanitaire, en évitant les crucifères qui peuvent au contraire favoriser sclerotinia et botrytis. » La coopérative a mis en avant Couversol ST, mélange de seigle forestier et d’avoine rude. Triskalia a aussi présenté la herse-étrille que l’OP légumes industrie vient d’acquérir pour limiter les herbicides en épinard et en pois. « La piste semble intéressante, indique Sylvain Le Saout, responsable qualité. Une difficulté est de pouvoir régler assez finement la vitesse d’avancement et la dureté des dents pour être efficace tout en respectant la culture. Une autre est de ne pas remonter trop de cailloux ou de mottes pour assurer la qualité de la récolte. Enfin, la technique nécessite d’avoir un jour de soleil à suivre et est plutôt à réserver à l’Est de la Bretagne. » Autres solutions AEI, déjà utilisées : le Contans, granulé à base de champignons antagonistes, qui permet de lutter contre le sclerotinia, les récolteuses épinard à chenilles qui préservent la structure du sol ou encore les éparpilleurs de fanes qui équipent désormais toutes les récolteuses à pois et évitent l’effet “bandes” pour les cultures suivantes.