Accessibilité
Triporteur Interfel : les fruits et légumes descendent dans la rue
Développer la consommation des f&l chez les moins de 40 ans et faciliter les achats du matin jusqu’au soir, tel est le but du triporteur. Il est en test à Paris jusque mi-décembre.
Durant deux mois, Catherine Da Costa, primeur à Paris (Le Fruitier d’Auteuil et le Fruitier de Montmartre) va tester un nouveau mode de commercialisation des f&l avec un triporteur, « c’est un projet que nous avons depuis trois ans, qui a eu du mal à aboutir en raison des autorisations ». Elle proposera des produits prêts à consommer et préparés (crudités, salades de fruits, fruits découpés, jus, smoothies) – des produits qui ont enregistré des ventes en hausse de 10 % sur deux ans – qui seront stockés dans la partie réfrigérée du triporteur (création cyclo-cargo). « L’idée c’est de refaire prendre conscience aux consommateurs de la place et de la valeur des f&l dans l’alimentation, a martelé Jean Sales, président du pôle accessibilité d’Interfel. Ils sont souvent jugés trop chers parce qu’ils valent peu aux yeux des consommateurs. Le triporteur c’est l’anti-déballage, c’est de faire bouger les lignes de pensée. » Tout droit sorti du pôle Accessibilité d’Interfel et du ministère de l’Agriculture, le triporteur a pour l’heure symbole d’outil de promotion avant d’être outil de distribution. « Le triporteur est en cohérence avec les deux premiers axes du PNA et le pôle accessibilité a pour mission de répondre aux attentes du consommateur. Aussi, l’objectif du triporteur, c’est l’apprentissage de la consommation des f&l dans la rue, c’est un outil pédagogique. Pour l’heure, c’est un test, nous avons à affiner le modèle. La logistique en est le point le plus important. Nous avons pour objectif qu’il soit décliné dans les autres villes de France », a expliqué Nicolas Perrin, chef du Bureau fruits et légumes du ministère de l’Agriculture. Il s’agit de donner le cahier des charges, le mode d’emploi du triporteur et de le présenter aux professionnels comme un outil de promotion de la boutique et permettre que l’outil soit récupéré par les professionnels de la filière en donnant une responsabilité forte au distributeur quant au choix de son fournisseur. L’opération est financée pour moitié par Interfel et l’autre par le ministère de l’Agriculture. Une évaluation suivra pour le volet financier et logistique d’une telle mise en œuvre chez un détaillant.