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Günter Schweinsberg, créateur de Fruit Logistica
« Travailler ensemble au niveau européen »

Il est encore aujourd’hui éditeur de notre confrère Fruchthandel. Il a initié, il y a 25 ans, Fruit Logistica. Günter Schweinsberg revient sur les débuts de Fruit Logistica et sur ce qu’il reste encore à faire.

Günter Schweinsberg
© Fruchthandel Magazin

FLD : Quand vous avez initié Fruit Logistica, il y a 25 ans, imaginiez-vous que le salon allait devenir ce qu’il est aujourd’hui ?

Günter Schweinsberg : Dès le départ j’étais persuadé que cela deviendrait un événement important. Quelques années auparavant nous avions activement participé à des salons comme le MOFEL de Nice ou IFPF à Birmingham. Ces expériences m’avaient conforté dans l’idée qu’un salon dédié au commerce des fruits avait du potentiel. Malheureusement nous ne trouvions pas de partenaire pour concrétiser ce projet, jusqu’à notre rencontre avec Messe Berlin.

FLD : Quelle était la vocation première de Fruit Logistica ?

G. S. : Mon expérience de journaliste m’avait fait réaliser que le secteur des fruits était mal représenté auprès du public et son poids économique sous-estimé. On le désignait de manière assez floue soit dans le “commerce de gros” soit dans “l’horticulture”. C’est pourquoi j’espérais avec Fruit Logistica pouvoir donner un “visage” à ce secteur qui corresponde à sa puissance économique.

FLD : Quels sont les facteurs qui font que Fruit Logistica a pris une telle ampleur ?

G. S. : Nos congrès internationaux Eurofruit nous avaient montré l’importance qu’accordent les acteurs de cette branche à la possibilité de se rencontrer et d’échanger. Nos relations avec ces acteurs, notre professionnalisme et la détermination avec laquelle le projet Fruit Logistica a été mené y sont certainement pour beaucoup dans le succès de la manifestation. En outre la ville de Berlin se trouve au centre de l’un des plus grands marchés d’Europe.

FLD : Quels ont été les faits plus marquants de Fruit Logistica ?

G. S. : L’une des étapes importantes a été la séparation avec la Grüne Woche internationale (la Semaine verte : salon de l’agriculture allemand). Cela a fait du salon un événement autonome avec de l’espace supplémentaire pour davantage d’exposants.

FLD : Quels sont, selon vous, les points forts et les faiblesses du marché français ?

G. S. : J’ai toujours été impressionné du haut degré d’exigence de qualité des producteurs et leur engagement vis-à-vis de leurs produits. Ensemble nous avons introduit des marques comme Prince de Bretagne et d’autres en Allemagne. Je me rappelle encore très bien quand les pommes françaises ont été exportées pour la première fois au-delà des frontières européennes. Le problème pour les produits français est qu’une haute qualité ne peut pas se vendre à un petit prix.

FLD : Quelque chose à rajouter ?

G. S. : Nous devrions travailler ensemble à ce que les actions européennes pour une alimentation saine avec des f & l, appelée en Allemagne “5amTag” (5 f & l par jour), soient soutenues fermement. Une consommation plus importante est dans l’intérêt de tous. Nous devrions utiliser beaucoup d’énergie pour que la mode mondiale du végétarisme ne profite pas seulement à l’industrie agroalimentaire avec ses produits de substitution. Des événements comme Fruit Logistica mettent en avant la saine et gourmande diversité proposée au consommateur.

« La mode du végétarisme ne doit pas profiter seulement à l’industrie agroalimentaire »

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