Travailler à son rythme
“Le Conseil d’Etat travaille à son rythme”. Cette remarque d’un préfet du Sud-Est recevant une délégation de producteurs en dit long sur le sort plus qu’incertain du coefficient multiplicateur. Voté dans le cadre de la loi sur le développement des territoires ruraux au début de l’année, le coefficient multiplicateur ne sera opérationnel qu’après un décret en Conseil d’Etat. Ce qui signifie que le gouvernement soumet le texte préparé par ses services aux fonctionnaires du Palais royal, qui examinent le texte et font part de leurs recommandations. Problème : il n’y a apparemment pas de calendrier dans cette affaire. Le décret a été transmis au Conseil d’Etat il y a plusieurs semaines, et depuis on n’en sait pas plus. Régulièrement interrogé sur la publication de ce texte attendu par la filière, le ministère répond tout aussi régulièrement qu’elle aura lieu “dans les semaines à venir”. Or nous sommes déjà le 21 juin, trois produits ont été officiellement en situation de “crise conjoncturelle” et le décret se fait toujours attendre. Selon nos sources, il serait passé devant la section compétente vendredi dernier, mais rien n’indique quand le Conseil rendra ses conclusions. Jeudi, devant l’AG du comité BGSO, le sénateur Daniel Soulage, auteur de l’amendement sur le coefficient multiplicateur, reconnaissait que du côté de l’administration “Ca n’accrochait pas”. Le coef verra-t-il le jour avant la fin de l’été ?