Sud-Est
Transpommes : des contrats pluriannuels en réflexion
Les industriels et producteurs n’étant pas parvenus à un accord sur les prix des contrats en début de campagne, le début 2010-2011 a connu quelques difficultés.
Au final, la campagne s’est mieux déroulée que ce que nous avions craint », explique Rémy Foissey, président de la SA Transpommes. Les difficultés de début de campagne 2010-2011 sont venues du fait qu’industriels et producteurs n’ont pas pu tomber d’accord sur les prix de contrats en début de campagne. L’accord est intervenu en décembre et dans des marchés français et européens marqués par le déficit en pommes. « Nous remarquons chaque année – et en particulier pour la compote – que les industriels redoutent d’être à cours de matières premières, ajoute Rémy Foissey. Mais la plus grande difficulté est la volatilité de prix d’une année sur l’autre. Cette situation est particulièrement inconfortable autant pour les industriels que pour les producteurs. Une première solution serait de négocier les prix de contrats en tout début de campagne. Cependant, à ce stade, les producteurs manquent de visibilité sur le déroulement de la saison. Ce que nous aimerions, c’est parvenir à des contrats pluriannuels. Nous y travaillons au niveau local et nous aimerions porter le débat au niveau national. L’enjeu est de lisser la volatilité des prix d’une année sur l’autre pour au moins une partie des volumes. Quant à la durée de ces contrats pluriannuels, elle est à discuter avec les industriels. Mais je suis convaincu qu’il y a suffisamment de points de convergence entre producteurs et industriels pour parvenir à ce type de relations commerciales, bordant les contrats en volume et en prix. » L’année dernière, la SA Transpommes a commercialisé 23 000 t de pommes au cours d’une campagne considérée comme “saine et cohérente”. Toutes destinations confondues, les pommes ont été écoulées au prix de 211 €/t. En revanche, la crise de la pêche-nectarine n’a pas bénéficié à Transpommes qui a collecté seulement 60 t contre 450 t l’année précédente. En revanche, le potentiel d’abricots s’est accru avec 1 200 t écoulées à 270 €/t. En ce qui concerne le début de campagne 2011-2012, le marché est actif, notamment pour le jus de pommes et la compote.