Transition, le sujet à la mode

Transition maraîchère urbaine. Cela fait plusieurs mois que l’on entend parler de potagers sur les toits, de serres en haut d’une cité, d’agriculture verticale en zone urbaine. Avec Augustin Rosenstiehl, architecte et fondateur du Laboratoire d’urbanisme agricole (LUA), nous vous proposons une lecture à la française des projets de fermes urbaines. Parti du constat que le lien entre consommateurs et agriculteurs s’était défait, son laboratoire s’attache à donner un futur « qui ne soit ni apocalyptique d’une alimentation issue d’éprouvettes ni fantasme angélique d’une ville nourricière autonome ». Autant dire que les projets fleurissent. Une ville de la banlieue parisienne lui a donné carte blanche pour imaginer des serres de légumes en haut d’un bâtiment de logements public.
Transition énergétique. L’Ademe vient de publier tout dernièrement une étude sur la dépendance de l’agriculture face à l’énergie. En tenant compte des évolutions, les dépendances énergétiques en agriculture sont diverses selon les orientations des exploitations. L’analyse montre clairement une forte vulnérabilité pour le secteur maraîchage et horticulture, en particulier dans le cas d’une possible augmentation drastique du coût de l’énergie, mais ne représentant qu’une faible part des consommations d’énergie de la ferme France. Cette analyse donne aussi un aperçu de l’utilisation d’énergies renouvelables dans les exploitations agricoles. L’Ademe souligne à ce sujet combien ces méthodes (méthanisation, utilisation de biomasse pour le chauffage de serre) permettent de diminuer la facture énergétique des exploitations concernées. On soulignera d’ailleurs la reconnaissance par le ministère de l’Ecologie fin novembre du nouvel outil de méthanisation mis en place par l’entreprise Boyer en partenariat avec GreenWatt lauréats du prix Environnement & Entreprise.
Transition au travail. Si l’on veut être complet pour aborder le thème du développement durable, il est nécessaire de parler de l’importance de réenchanter le travail. Cette instabilité perçue par l’ensemble des salariés est le signe d’une crise de dimension subjective plus qu’objective du travail, les salariés aspirant à être reconnus non pas comme simples opérateurs mais comme acteurs de développement de leur entreprise. Il devient ainsi primordial de redonner de la dignité dans le travail, pour un projet politique fort. Et cela ne passe pas forcément par l’Etat. Chaque entreprise ayant chacune son rôle à jouer auprès de ses salariés.