Assemblée générale du GIPT
Transformation : l'écart se creuse avec nos voisins
D'après la veille concurrentielle menée par FranceAgriMer depuis deux ans, la France se situe à la quatrième position derrière les Pays-Bas, l'Allemagne et la Belgique.
Côté industrie, l'écart se creuse de plus en plus avec la Belgique qui a pourtant des coûts salariaux plus élevés qu'en France.
Le GIPT prépare l'avenir de ses filières. « Nous avons d'ailleurs participé à l'élaboration de la réflexion stratégique pommes de terre conduite avec FranceAgriMer », a précisé Pascal Foy, son président, lors de l'Assemblée générale du 17 décembre dernier. 2013-2014 est la deuxième campagne fécule sans accompagnement Pac. « Elle a été marquée par une faible production allemande, ce qui a conduit ses féculiers a écrasé des pommes de terre de consommation », a commenté Marie-Laure Empinet, de la Chambre syndicale de la fécule (CSF) notant un redéploiement de la fécule (notamment modifiée) vers l'alimentaire au détriment du secteur papeterie-cartonnerie. Mais elle a écarté une telle éventualité pour absorber les excédents français. « Les variétés de consommation ne sont pas assez riches en fécule et notre industrie est une trop grosse machine. » Néanmoins, on sait par ailleurs que des essais sont menés actuellement en France. L'une des grosses craintes des féculiers étant, entre autres, de retrouver des traces du CIPC dans la fécule. Personne n'a cependant évoqué les pertes d'hectares de Roquette-Vecquemont au profit de Tereos Syral en 2017. Le 17 septembre, la coopérative de Vic-sur-Aisne (l'une des trois coopératives de producteurs livrant aux deux industriels français) a fait savoir qu'elle rompait le contrat d'exclusivité la liant à Roquette qui est donc à la recherche de 3 000 à 4 000 ha de tubercules d'ici 2017. Côté industrie, l'écart se creuse de plus en plus avec la Belgique, tant sur le plan des fabrications que de la compétitivité. L'enquête veille concurrentielle que mène FranceAgriMer depuis deux ans place la France à la quatrième place derrière les Pays-Bas, l'Allemagne et la Belgique. « Ce dernier pays a pourtant des coûts salariaux plus élevés que les nôtres », a remarqué Pascal Foy en marge de cette réunion. Les volumes de pommes de terre valorisés se sont élevés à 1,1 Mt (dont 70 % contractualisés), notamment en surgelés (65 %), chips (11 %) et déshydratés (17 %). Côté consommation des ménages, tous les produits sont en baisse sauf les chips (+ 24 % depuis trois ans), un phénomène lié à une moindre fréquentation de la “restauration festive” et des transferts des ménages vers la RHD. La consommation apparente se situe à 943 000 t (+ 4 %). Clôturant cette Assemblée générale qui avait pris pour thème la politique contractuelle, Pascal Foy a réinsisté, dans le sillage du président du CNIPT, sur l'accord “semences de Ferme” : « On veut un accord le plus applicable possible sur le terrain et opérationnel au plus vite pour tous les acteurs de la filière. »