Produits d’import
Toute la gamme des produits importés reste déficitaire
Les pluies en Espagne et au Maroc réduisent l’offre de légumes et d’agrumes. En Afrique du Sud, elles retardent le début de saison. En légumes, le froid contribue à faire flamber les prix.

Le raisin d’Afrique du Sud entre en pleine saison. Toutefois, de nouveaux retards sont à prévoir du fait de nouvelles fortes pluies dans les zones de production. C’est en blancs sans pépins que l’offre progresse le plus nettement avec le début de Thompson Seedless, baptisé aussi Sugra One. En noir, on passe du Black Gem au Dan Ben Hannah. Les prix sont plus fermes en noir qu’en blanc. Le Red Globe est stable, le Chili n’est pas attendu avant la fin du mois. Le marché américain est demandeur, de même qu’en fruits à noyau.
En Afrique du Sud, on annonce une moindre proportion de gros calibres en poire. C’est le temps froid qui est en cause.
L’Espagne en veilleuse
L’Espagne n’est pas à la fête. En Andalousie, de source syndicale, les pertes liées aux dernières pluies torrentielles et à la tempête sont estimées à 40 % de la première floraison de fraise. En agrumes, les pertes seraient de 15 % du potentiel. Certains estiment les pertes en agrumes supérieures, surtout du fait qu’elles touchent des espèces à forte valeur ajoutée, notamment les petits agrumes tardifs. Le report de la demande en faveur des autres fruits est perceptible. En Italie, la revalorisation du kiwi a commencé.
En légumes, la zone d’Almeria (sud de l’Espagne) est en veilleuse pendant deux mois. C’est-à-dire durant la période des prix les plus élevés de la campagne. Les prix ont eu une poussée de fièvre en certaines espèces, comme la courgette.
En tomate, la concurrence entre opérateurs du Maroc à la veille d’une nouvelle concentration commerciale influe sur les prix. C’est en tomate cerise que la pression est la plus forte. En effet, les distributeurs Nord européens en ont fait un produit de bataille. Ils négocient de plus en plus directement avec les gros opérateurs de l’amont qu’ils mettent donc en concurrence sur des prix de campagne. Israël semble être dans une position délicate, à cheval entre les engagements de campagne et le marché spot. Pendant un mois, les prix ont été bien plus élevés sur le marché spot, surtout dans le sud de l’Europe. Actuellement, le Maroc livre à 40/50 centimes la barquette de 250 g. Le Sénégal et les belles marques conservent un écart de 10 centimes, entre 50 et 60.
Le Sénégal s’approche de son rythme d’apport de pleine saison avec dix-quinze conteneurs par semaine pendant trois mois. Cette origine ne vend quasiment pas sur contrat, ce qui est un avantage lorsque le marché est plus tendu.
Toute la gamme des légumes du Maroc est de tenue incertaine. Les problèmes de qualité sont la conséquence du temps humide. Les légumes verts sont les plus touchés par les maladies cryptogamiques.
Le froid en Grande-Bretagne accentue la hausse des prix des choux. Pour honorer leurs contrats, les grosses unités de production se dépannent sur le continent, surtout au Benelux.