Tout augmente
La hausse des cours des produits agricoles va être le sujet des mois à venir. Entre Grenelle de l’Environnement, assises de l’Agriculture, réforme de la loi Galland, le gouvernement aura maintes occasions de se pencher sur ce dossier. Il faut dire que les conséquences de cette hausse se retrouvent même là où on ne les attend pas. Invité à un mariage, j’ai pu constater l’absence d’épis de blé dans le bouquet de la mariée. « Trop cher », a répondu la fleuriste. Les Français s’attendent à une hausse des prix. Les boulangers affichent le dernier courrier de leur fournisseur expliquant l’augmentation de la farine. Et les f&l, qui ont déjà la réputation d’être chers, doivent s’attendre à encore souffrir. Distributeurs et producteurs vont se renvoyer la responsabilité de cette hausse. Il y a « forcément un besoin d’augmentation des prix chez le producteur, avec pas forcément de conséquence pour le consommateur », explique Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, qui ajoute : « Je dis à Michel-Edouard Leclerc que la France a plus besoin de son agriculture et de ses paysans, que de Michel-Edouard Leclerc et de ses magasins. » Ce dernier ne se prive pas de donner la haute opinion qu’il a de la filière (lire encadré de l'article « Les producteurs de f&l ne veulent pas de concurrence entre eux »). Dans les bouquets, ces deux-là préfèrent les épines. Vive les mariés !