Aller au contenu principal

Tous mobilisés contre Suzukii

Les journées Drosophila suzukii ont eu un succès proportionnel à l’étendue du problème. Si les solutions actuelles sont peu satisfaisantes, celles du futur sont prometteuses. Mais pour les appliquer, c’est une coordination interfilière, multi-acteurs, voire européenne qui est nécessaire.

LA PROFESSION EST PRÊTE à mettre en place un plan collectif de lutte contre Drosophila impliquant plusieurs filières végétales.
© M LE CORRE

« La mobilisation de la recherche donne de l’espoir pour l’avenir », a commenté Philippe Massardier de la coopérative Sicoly, lors de la table ronde des journées consacrées à Drosophila suzukii début décembre. Mobilisé, tout le monde l’est devant la gravité de la situation. Les 230 producteurs, techniciens, expérimentateurs et chercheurs européens des filières cerise, petits fruits et vigne présents à cet événement organisé par le Ctifl, en sont la preuve. « Les solutions présentées par la recherche sont pour dans cinq à sept ans, or les producteurs ont aussi besoin de solutions pour le printemps 2017 », a souligné Gérard Roche, Légumes de France. Les solutions de l’année prochaine resteront donc principalement chimiques avec l’espoir d’une dérogation de molécules, avancée par Bertrand Bourgouin de la DGAL. « Mais ce n’est pas une solution durable », a précisé Luc Barbier, président de la FNPF.

Un plan de lutte collective sur les filières végétales

Les résultats des méthodes testées en expérimentation jusqu’à maintenant, piégeage massif, lutte chimique, filets et prophylaxie, sont insatisfaisants ou trop onéreux. « Beaucoup de moyens sont déployés en Europe pour financer la recherche mais assez peu sur l’expérimentation », , a fait remarqué Claire Weydert du Ctifl, coordinatrice de l’ex- projet Casdar sur le sujet. Or, comment transférer les premiers résultats de la recherche fondamentale sans moyens financiers ? Le projet multipartenaires Casdar sur ce ravageur a pris fin en juin sans qu’aucun dispositif n’ait pris le relais. « Nous avons besoin d’un plan d’action coordonné entre tous les acteurs avec un financement qui dépasse celui du Casdar », a acquiescé Bertrand Bourgouin, de la DGAL. Une coordination au niveau européen augmenterait l’efficience des expérimentations. Mais la mobilisation doit dépasser la recherche et l’expérimentation. « Nous avons besoin de tous tirer dans le même sens. La profession est prête à mettre en place un Plan de lutte collective volontaire impliquant plusieurs filières végétales, a annoncé Luc Barbier. Ce serait une première en France. Mais à condition que l’état s’engage financièrement par écrit et que les solutions proposées soient économiquement praticables sur les exploitations ».

Les plus lus

Changement climatique : pour Serge Zaka, « il faut sortir de la stratégie de pansement avec une vraie diversification fruitière »

Avec le changement climatique, à quoi ressemblera la France fruitière et légumière en 2050 ? Le salon Medfel, ces 24 et 25…

Les chaufferettes Wiesel commercialisées par Filpack permettent un gain de température à l'allumage supérieur à celui des bougies.
Chaufferettes contre le gel en verger : un intérêt sur les petites parcelles très gélives

Le risque de gel fait son retour sur cette deuxième quinzaine d'avril. Plusieurs entreprises proposent des convecteurs à…

Parsada : ouverture ce 12 avril d'un appel à projets porté par FranceAgriMer

Initié au printemps 2023, le Plan stratégique pour mieux anticiper le potentiel retrait européen des substances actives et le…

verger abricot Drôme - Emmanuel Sapet
En Ardèche, de fortes pertes dans les vergers d'abricotiers sont à déplorer

Des chutes physiologiques importantes de fleurs sont à déplorer dans des vergers d'abricotiers d'Ardèche, de la Drôme et de l'…

Loi Agec et emballage plastique des fruits et légumes : le Conseil d’Etat rejette le recours, Plastalliance va porter plainte devant l’UE

Suite à l’audience du 4 avril, le Conseil d’Etat a rejeté, par ordonnance du 12 avril 2024, la requête de Plastalliance aux…

La production sous grands abris, anecdotique en termes de volumes, permet de former les nouveaux cueilleurs.
« Je n’ai jamais perdu d’argent avec l’asperge »

Dans le Maine-et-Loire, Guillaume Thomas produit de l’asperge sur 16 ha. Le producteur, adhérent à Fleuron d’Anjou, apprécie…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes