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AUXILIAIRES
Torymus sinensis

Torymus sinensis est un micro-hyménoptère de la famille des Torymidae. C’est le moyen de lutte le plus efficace contre le cynips, principal ravageur du châtaignier.

Torymus sinensis est un parasitoïde spécifique du cynips du châtaignier, Dryocosmus kuriphilus. Ce dernier est considéré comme le ravageur le plus important du châtaignier. Il affecte fortement la production de fruits en provoquant la formation de galles à la place des pousses feuillées, dans lesquelles les larves se développent. Torymus sinensis, comme le cynips, réalise une seule génération par an. La femelle, munie d’un ovipositeur, pond dans les jeunes galles de cynips au mois d’avril. Les larves de Torymus se développent dans la galle pendant un an. Elles se nourrissent des larves de cynips durant l’été et l’automne. A la fin de l’hiver, elles évoluent en nymphes puis les adultes émergent des galles sèches au début du printemps.

Dix ans pour parvenir à un contrôle optimal du cynips

Les lâchers de Torymus constituent le seul moyen de lutte efficace contre le cynips du châtaignier. Ce dernier a été identifié en France pour la première fois en 2005. Les premiers lâchers de Torymus ont été réalisés en 2010 dans les Alpes-Maritimes. La méthode de lutte contre le cynips par lâcher de Torymus est efficace mais demande du temps avant que celui-ci ne s’établisse de manière permanente dans la zone touchée. De plus, le Torymus a un taux de reproduction plus faible que celui du cynips. Il faut presque dix ans pour parvenir à un contrôle optimal du cynips. L’éradication du ravageur est exclue, l’objectif est de réguler les populations de cynips à des niveaux acceptables. Les lâchers se font au printemps dans les vergers où le cynips est présent. Les premières années, la régulation du cynips se fait à proximité immédiate du site de lâcher, puis la diffusion du Torymus suit celle du cynips.

Moyens de préservation

  • TAILLE

    T. sinensis réalise une partie de son cycle dans des galles sèches portées par du bois susceptible d’être taillé, entre septembre et mars. La destruction des déchets de taille peut anéantir les populations de Torymus, sans affecter le cynips qui n’est plus dans la galle à ce moment. Il vaut donc mieux entreposer les déchets de taille sur la parcelle, puis les brûler à partir de la fin mai, une fois que les Torymus ont émergé. De plus, une taille en vert trop tardive, à partir de mi-avril, est à éviter car elle compromet l’installation des Torymus dans les galles vertes.

  • TRAITEMENTS

    Il n’existe aucun insecticide homologué contre le cynips du châtaignier. De plus, il faut éviter tout traitement insecticide au printemps, pour ne pas nuire au Torymus alors que les adultes ont émergé et sont en phase de reproduction.

    Sources : AOC Farine de châtaigne corse, Ctifl

T.sinensis a été identifié pour la première fois en Chine. Les premiers lâchers pour lutter contre le cynips ont été effectués au Japon dans les années 1970. Devant le succès de ce programme, Torymus a depuis été introduit dans les différentes régions du monde qui ont connu une invasion de cynips.

Le châtaignier est la troisième essence de feuillus la plus abondante en France. Un million d’hectares est concerné, soit la moitié de la surface européenne de châtaigneraies.

Un éventuel déclin des châtaigniers lié au cynips aurait aussi un impact sur l’apiculture. Les châtaigniers offrent en effet une ressource importante en pollen aux abeilles dans de nombreuses régions.

On retrouve aujourd’hui T. sinensis en Alsace, où aucun lâcher n’a été effectué. Cette présence serait due à une dispersion naturelle de l’hyménoptère.

En Italie, les premiers effets sur les populations de cynips sont constatés en 2014 après des lâchers de Torymus ayant eu lieu en 2005-2006.

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