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Production
Tomates et concombres de France, la saison est lancée

Pour marquer le démarrage de la campagne, l’AOP Tomates et concombres de France avait organisé une rencontre à Paris. Aujourd’hui, il existe 30 OP pour ces deux produits.

« 2009 est une année à vite oublier, annonce Pierre Diot le président de l’AOP, nous avons subi l’arrivée massive de tomates de Belgique et des Pays-Bas normalement destinées aux pays de l’Est. Malheureusement vu le marché les producteurs du Nord ont préféré se rabattre sur la France en particulier. D’autant qu’ils bénéficient de primes vertes dans le cadre de la cogénération. Nous demandons donc une meilleure harmonisation du système car ils peuvent vendre leur électricité 1,3 à 1,5 fois plus cher que nous. » Pour parler d’avenir, Bruno Vila, de chez Odélis a présenté le projet de Parentis-en-Born (cf. fldhebdo 714 du 16 février 2010) « Nos premières tomates ont été récoltées il y a quinze jours ! Le contrat que nous avons signé porte sur un projet de 17,5 ha à terme sur 25 ans pour l’approvisionnement de chaleur. Cela nous permet aussi de nous rapprocher d’un bassin de production sur lequel nous n’étions pas forcément présents. »
Quant aux tendances de production, Pierre Diot annonce que les petits fruits et les variétés anciennes progressent. A ce jour, la grappe représente 50 % des volumes, suivie par la ronde (30 %) et les divers (20 %). Pour être plus compétitifs, les producteurs de tomates et concombres souhaitent une harmonisation des mesures sociales. Au Maroc, les saisonniers sont payés 5 € par jour, en Espagne 6 €/h et en France 12 €/h ! A la suite de la crise de 2009, des mesures gouvernementales ont été prises pour réduire les charges sociales, mais « cela ne résout pas le problème, on est encore loin du compte, estime Bruno Vila. Dans les serres, plus de 80 % des employés sont des permanents ; cette mesure est davantage adaptée à l’arboriculture. D’autant que le décret d’application de cette mesure n’est toujours pas paru. Nous ne savons toujours pas comment cela va être applicable. » Et, les producteurs rappellent, « on produit la moitié des tomates et concombres consommés alors à juste titre, nous espérons une bonne valorisation ! Il faut donc que l’on joue sur tous les paramètres : l’énergie, la main d’œuvre et les marges, car on a perdu 15 % sur le prix payé aux producteurs en tomates grappes entre 2007 et 2009. » Enfin dans les relations avec les distributeurs, l’AOP réclame que dans le cadre de publicités hors lieu de vente, un accord soit signé entre fournisseur et distributeur à la fois sur les quantités (+ ou – 10 %) et sur le prix consommateur. « Jusqu’ici, nous n’avions qu’un prix de cession, nous voulons une visibilité sur les quantités », ajoute Pierre Diot.

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