Espagne
Tomates : crise des prix bas et inquiétude face aux importations marocaines
Selon la Fepex, les producteurs de tomates espagnols font face à une crise sans précédent des prix payés production et l’association de la grande distribution ANGED répond à COAG.
Les producteurs de tomates espagnoles font face à l’une des pires crises avec des prix très bas et soulignent la forte concurrence de la production marocaine sur l’ensemble des marchés européens. La Fepex par voie de communiqué annonce même « pour chaque mille tonnes de tomates qui ne sont pas exportées, sont détruits 50 emplois dans les zones de production déjà largement touchées par le chômage. » La Fepex annonce par ailleurs que les exportations de tomates du Maroc en novembre avaient déjà atteint 38 000 t selon le service de vigilance douanière de la Commission européenne, ce qui suppose le dépassement de 37 % du contingent prévu par l’accord. « En conséquence de cette forte augmentation, note la Fepex, durant ce mois, les valeurs globales à l’importation, représentatives des marchés de l’UE, ont chuté à 41 centimes le kilo (au 30 novembre, NDLR) prix inférieur à celui établi comme préférentiel dans l’accord d’association fixé à 0,46 €/kg aggravant la situation de crise qui a marqué la campagne depuis le début. » La Fepex indique aussi que les exportations marocaines de courgettes et leurs prix inférieurs à ceux établis dans l’accord d’association. Pour faire le point sur la situation, le Comité tomate de la Fepex, composé des principales régions de production espagnoles, se réunira le 7 décembre à Almeria pour étudier la situation du marché et le processus de ratification du protocole d’accord UE-Maroc dans le cadre du Parlement européen. En parallèle, la grande distribution espagnole, via l’association Anged, a répondu au syndicat agricole COAG Almeria sur la formation des prix à la production « La moitié de la production agricole est commercialisée via de petits établissements ou marchés alors que les cinq plus grandes chaînes de distribution ne vendent pas plus de 20 % de la production. » Et de rappeler que la grande distribution n’achetait pas directement à l’agriculteur mais aux coopératives. « Les grandes enseignes de la distribution sont les premiers alliés des producteurs espagnols pour exporter leurs produits sur les marchés européens (.) et comprennent les difficultés que traversent les producteurs et se disent ouvertes au dialogue afin de faire un diagnostic rigoureux des problèmes », a noté l’association par voie de communiqué.