Bretagne
Tomate : les prix n’y sont pas
Présentée à son lancement comme la campagne de la dernière chance, la tomate passe un bien mauvais été. Ce sont les cours du vrac et des grappes qui inquiètent. Le commerce alimentaire a fortement été perturbé en juin par le blocage de plate-formes de la grande distribution par des agriculteurs mécontents des marges. Puis le marché français a vu entrer dans les rayons de ses GMS des tomates grappes et vrac belges et hollandaises, habituellement destinées aux Pays de l’Est mais orientées ailleurs depuis les dévaluations de leurs monnaies. « 40 à 45 centimes du kilo actuellement, ce sont les prix de marché que nous avions en 2004, année de crise », commente Richard Nouhaud, directeur général de Savéol qui précise que la coopérative bretonne avait réalisé au 15 juillet, 55 % de sa production annuelle. Les produits de segmentation échappent au marasme, mais généralement l’ensemble des serristes produisent tout à la fois grappes, vrac et spécialités. La fin de campagne risque d’être très difficile pour des producteurs secoués l’an passé par l’exposion du prix des énergies fossiles (gaz et fioul) qui approvisionnent leurs outils de production.