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Thomas le Prince se lance dans l’ananas béninois Max Havelaar

Depuis le printemps, la société Thomas le Prince commercialise l’ananas Béninor Max Havelaar à Rungis par l’intermédiaire du grossiste Montloup.

Après deux ans de dur labeur, la société Thomas le Prince installée à Vallières, en Haute-Savoie (chiffre d’affaires annuel de 4 ME) s’est lancée dans la commercialisation d’ananas frais labellisé Max Havelaar sous la marque Béninor. En provenance du Bénin, les premiers envois ont débuté au printemps 2005 et représentent aujourd’hui 5 t/semaine expédiés par avion. Ce projet a vu le jour grâce à la rencontre de Pierre Kakpo, un Béninois installé à Anemasse depuis vingt ans, qui souhaitait développer des filières de ventes de produits béninois à l’étranger. “Il a fallu plusieurs mois avant de finaliser nos premiers envois, les démarches ont été assez longues notamment pour obtenir le label équitable Max Havelaar”, souligne Thomas le Prince, le PDG. Depuis le printemps, la société propose ainsi l’ananas Béninor Max Havelaar à Rungis par l’intermédiaire du grossiste Montloup, qui commercialise le fruit en calibre A1 (6 fruits de 1,9 à 2,2 kg) et A2 (6 fruits de 1,6 à 1,9 kg). Les autres calibres (B entre 1,1 et 1,6 kg) sont destinés à la grande distribution. “Montloup reçoit un tiers de nos volumes et la grande distribution les deux tiers restants. En grande distribution, nous allons développer un fort partenariat avec Système U dès le mois de février”.

En effet, la société Thomas le Prince a organisé mi-novembre un voyage au Bénin pour faire découvrir les atouts de l’ananas béninois Cayenne lisse notamment aux acheteurs de système U et certains grossistes. Pour l’heure, chez Système U, seules deux centrales le commercialisent (Est et Nord), mais dès février, ce produit sera proposé comme produit phare participant à la fidélité carte U.

15 000 E investis

Producteur de pommes de Savoie, Thomas le Prince s’est passionné pour un commerce plus équitable notamment avec le Bénin. “Au départ, nous avons mis en place une filière ananas séché, il y a quatre ans, mais le produit était difficile à vendre. Il y a trois ans, nous avons décidé d’investir au Bénin dans une usine de transformation d’ananas. Ce projet a mis trois ans à aboutir pour proposer un produit intéressant. La société a donc investi 15 000 E, en partenariat avec l’association locale béninoise ATB. Ce jus d’ananas bénéficie aussi du label Max Havelaar, “nous recevons le jus par poches de 20 litres expédiées par bateau, puis nous le faisons mettre en bouteille verre par une société de conditionnement installée à Avignon”, explique en substance Thomas le Prince.

Cette filière permet de faire travailler 500 personnes dans les champs et 150 employés bénéficieront d’un revenu annuel à terme.

A l’origine, Thomas le Prince est producteur de pommes et poires en Savoie (4 000 t/an), la pomme haut de gamme est vendue sous la marque régionale pomme de Savoie et celle de l’entreprise. “Pour l’ananas frais, nous réfléchissons à l’heure actuelle à la réalisation d’un packaging particulier, mais rien n’est encore officiel”, confie Thomas le Prince.

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