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Provence-Alpes Côte d’Azur
“Terre de goût”, la toute nouvelle signature des produits provençaux

Pour rappeler la saisonalité des produits et regagner le marché régional, la région PACA a choisi une nouvelle bannière qui pourrait apparaître dans des salons internationaux.

Depuis deux ans, la Région Provence Alpes Côte d’Azur a placé sa communication institutionnelle sous le titre « Terre de Goût ». Elle se traduit dans la presse généraliste et spécialisée, FR3 Méditerranée et différentes radios, par des insertions rappelant la saisonnalité des produits régionaux : salades, tomates, fraises, cerises, melons, fruits d’été, pommes précoces, raisin de table, et pommes. Les périodes de promotion sont définies avec les professionnels et l’ambition de cette campagne est de « faire revenir le consommateur à la saisonnalité des fruits et légumes et regagner le marché régional », explique Nicette Aubert, vice présidente du Conseil régional en charge de l’Agriculture.

« Terre de goût » c’était aussi la bannière choisie pour le stand régional, qui hébergeait les différentes filières provençales, à l’occasion du SIA. Une bannière que l’on pourrait imaginer apparaître dans des salons d’envergure internationale comme le salon Fruit logistica. Car il faudra compter l’évidente volonté de Nicette Aubert de travailler l’homogénéisation de la promotion des produits régionaux. Mardi dernier, le 15 juillet, à l’occasion d’une journée organisée autour des signes d’identification d’origine et de qualité, la question a été posée d’aller plus loin et de transformer cette communication institutionnelle « Terre de Goût » en une marque ombrelle, ou marque collective. Et de la à aborder l’initiative « Sud de France » il n’y a eu qu’un pas très vite franchi par des responsables d’entreprises. Avec cependant quelques réserves : « En soi, l’initiative est intéressante. Mais en tant que professionnel connaissant bien sa concurrence, il apparaît très vite que certaines entreprises adhérentes, proposent des spécialités qui ne sont pas fabriquées avec des produits régionaux. Alors oui, à une marque collective ou à une marque ombrelle régionale, mais à condition qu’elle soit très encadrée.» Pour d’autres, « le principe de la marque ombrelle est très intéressant, car nous avons des produits de qualité, qui ne sont pas couverts par des SIQO (Signes d’identification de la qualité et de l’origine, ndlr). Ils méritent d’être connus, mais ils n’ont pas les moyens d’une promotion d’envergure. »

A l’inverse, d’autres entrepreneurs estiment que « le poids de Sud De France, se fait au détriment des petites appellations. » D’autant qu’on ne crée pas une marque collective d’un coup de baguette magique : « il y a eu un arrêt de la Cour européenne de justice pour sanctionner une marque régionale qui n’était pas en conformité avec la réglementation a souligné Ana Soeiro, ingénieur agronome experte international signes de qualité et produits traditionnels. On ne peut pas créer une marque régionale sans prendre quelques précautions. » Mais l’interrogation est dans l’air du temps : « la question mérite que l’on s’y attarde, souligne Vincent Dollé directeur du Centre CIHEAM IAMM, l’institut agronomique méditerranéen basé à Montpellier. D’autant qu’une réunion de coordination a déjà eu lieu entre différents pays de la Méditerranée pour travailler sur une appellation Terroirs Méditerranéens. »

Pour conclure, Nicette Aubert, vice présidente du Conseil régional en charge de l’Agriculture, a précisé : « Pour l’heure, la région n’a pas vocation à lancer une marque régionale. Mais cette piste me paraît positive. Je propose donc que nous la travaillions avec les professionnels, pour définir un projet bâti sur un cahier des charges encadré afin que la valeur ajoutée apportée par une marque reste dans la région. Mais nous n’annoncerons pas de mesures qui ne tiendraient pas la route et si les barrières juridiques sont trop élevées, nous ne le ferons pas. »

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