FRUIT LOGISTICA - Prix Fresh Export - Catégorie “Pommes de terre”
Terre de France s’implante en Nord-Picardie
Terre de France s’appuie sur un nouveau maillon stratégique. Cinquième implantation du second négociant français en pommes de terre, la SASU Terre de France Artois-Picardie va pouvoir stocker 15 000 t de légumes dans son centre d’Athies.
Depuis le 1er janvier, Terre de France vient d’ouvrir une cinquième implantation à Athies dans la Somme parachevant ainsi son quadrillage du territoire national. « Pour l’instant, nous ne disposons que d’un centre de stockage de pommes de terre et de carottes », souligne Alain Marguin, directeur général de Terre de France SAS en précisant que le stockage “carottes” sera destiné à Plaine-Saveur et Priméale, la branche spécialisée du légume Ière gamme d’Agrial.
Avec ses 15 000 t de capacité de stockage en frigo, la filiale spécialisée pommes de terre du groupe coopératif normand Agrial (2,715 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011) est en pleine cohérence avec sa stratégie visant « la complémentarité des régions et la proximité des marchés européens ».
Booster l’export
Historiquement implanté à Manziat (Ain) dans le Val de Saône depuis 1999, le négoce Terre de France s’est développé progressivement sur l’ensemble des bassins de production de pommes de terre : d’abord à Méry-sur-Seine (Champagne), puis à Boisville-la-Saint-Père (Beauce) et enfin à Chécy près d’Orléans. « Désormais, nous sommes implantés au cœur du premier bassin de production français, à 180 km de la Seine-Maritime, ce qui va nous permettre de développer des variétés chair ferme et fritable à destination notamment des marchés nationaux et internationaux », témoigne Alain Marguin.
Avec cette nouvelle implantation, Terre de France est désormais placé sur la pomme de terre non-lavable, avec des possibilités de travailler des variétés de type Bintje en provenance du premier bassin français, voire d’outre-Quièvrain.
Un parfait quadrillage du territoire
Avec son nouveau site d’Athies (Somme), Terre de France s’appuie désormais sur cinq implantations : Manziat dans lequel il conditionne 35 000 t de tubercules par an ; Boisville-la-Saint-Père (Beauce) où il stocke 32 000 t/an ; Méry-sur-Seine (Champagne) où il stocke 25 000 t/an et conditionne 40 000 t/an et enfin Chécy près d’Orléans (30 000 t/an).
L’ensemble de ces sites dispose à chaque fois de deux lignes de lavage et de six chaînes de conditionnement. « Notre activité française représente environ 3 000 ha de pommes de terre, dont 80 % sont contractualisés », lâche Alain Marguin.
L’export permet le développement des nouvelles variétés
Un tiers du volume annuel commercialisé est exporté via la filiale Terre d’Europe au sein de laquelle travaillent sept personnes. Première destination historique pour le groupe : l’Espagne, mais aussi l’Italie, le Portugal, l’Allemagne… et, depuis trois ans, les pays de l’Europe de l’Est parmi lesquels la Slovaquie, la Tchéquie, la Bulgarie, la Hongrie ainsi que la Russie.
« C’est grâce à notre filiale Terre d’Europe que nous travaillons dans ces pays », explique Alain Marguin en précisant que les expéditions se font à 90 % en big-bag. « On y expédie parfois des lots qui ne correspondent pas aux attentes des opérateurs français », ajoute-t-il. Mais pas uniquement. « C’est aussi pour nous le moyen de développer de nouvelles variétés françaises dont les volumes sont encore insuffisants », explique le patron de Terre de France. Cette stratégie à l’export lui a valu de recevoir le Prix Fresh Export 2012 au salon Fruit Logistica à Berlin.
L’exportation, sorte de laboratoire du développement de nouvelles variétés comme Rudolph, Manitou, Malou, Eldorado… ? Peut-être.