Sud-Est
Tech & Bio : la transformation de fruits bio est à la peine
Lors des journées Tech & Bio en octobre à Mallemort (Bouches-du-Rhône), le secteur de la transformation de fruits et légumes a la volonté de relocaliser son approvisionnement en France, voire en région. Elle utilise 37 000 t de pommes et 31 000 t de poires bio. Ces besoins sont abondés par l'apport de 57 % de fruits frais et 43 % en fûts, c'est-à-dire une matière première ayant déjà subi une première transformation. Pour la poire d'industrie, les chiffres sont différents avec 87 % d'apports en frais et 13 % en fûts. Leur origine est à 66 % française et à 34 % européenne. « Les transformateurs ont de plus en plus de difficultés à s'approvisionner en France en raison du manque de production », a souligné Oriane Huet (Fnab). Il est vrai que les prix payés producteurs en font reculer plus d'un : en moyenne de 0,20 à 0,60 €/kg pour les pommes livrées en frais et 0,70 € /kg pour les fûts. Pour les poires, les prix se situent entre 0,30 et 0,45 € pour le frais et de 1 à 1,30 € pour les fûts. Si des réflexions sont menées sur la création de vergers dédiés entre transformateurs et producteurs, dont les exemples sont rares, beaucoup de producteurs estiment que le concept ne sera pas économiquement viable.